Les chrétiens persécutés

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Voici le lien  pour la partie France:
https://persecution-religieuse-france.la-guerre-d-espagne.net/ 
Nom du site: Persécution religieuse et christianophobie

4 Le massacre à Madrid - Massacre-Madrid

 

 
 
 
 
Page provisoire de travail

 Hugh Thomas, dans son livre "la guerre civile d'Espagne" :"en aucune époque de l'histoire européenne et possiblement du monde, on a pu constater une haine aussi grande contre la religion et tout ce qui était en relation avec elle".

 
 
5 juin 1936 Madrid
Assassiné Luis López Ortego 16 ans. Des bandes armées agissaient en toute impunité et Luis López Ortego 16 ans affilié à l'Action Catholique allait en faire l'amère expérience le 5 juin 1936. Après avoir fini sa journée de travail et qu'il se promenait avec sa fiancée dans la rue Tutor, ils croisèrent un autre jeune à peine plus âgé qu'eux appelé Baena, celui-ci sorti un pistolet et tira trois fois à bout portant. Une des balles atteignit la moelle épinière et Luis lutta pendant cinq jours contre la mort. Avant de mourir il avait dit à sa mère : -"No le hagáis nada"- (Ne lui faites rien)
 
Assassiné Juan José de Olano y de 0ribe 18 ans
Assassiné Enrique Bellsolell Castiñeira 17 ans. A peu près la même chose était arrivée à Juan José de Olano y de 0ribe y Enrique Bellsolell Castiñeira arrêtés en pleine rue Alberto Aguilera, le groupe de communiste les fouilla et découvrit qu'ils avait une carte d'Action Catholique. Celui qui paraissait le chef leur tira alors deux balles dans l'estomac. Emmenés dans des hôpitaux différents, ils moururent tous les deux, mais tous les deux aussi pardonnèrent leur assassin et en demandant à leurs proches d'en faire autant. Le seul journal à écrire un article fut "El Debate" et même s'il ne fut pas publié, il reste dans les archives. Juan José Olano avait 18 ans et Enrique Bellsolell 17.
 
Un séminariste écrit à ses parents:
Le mystérieux équilibre maintenu jusqu'au 1er mai s'est rompu hier. Il y a eu quatre incendies de collèges ou couvents. Quelques religieuses ont eu le visage tailladé à coups de couteaux, d'autres ont été déshabillées et traînées dans la rue. Ils ont même voulu incendier un collège avec 400 enfants à l'intérieur. Ils disaient que s'ils étaient là, c'est qu'ils étaient pareils que les moines. Le pire c'est que la police qui était là, n'est pas intervenue. Ils disaient qu'ils n'avaient aucun ordre.
 
14 Juillet 1936
Les syndicats ouvriers catholiques sont interdits.
 
 
18 juillet Madrid. Le matin même du samedi 18 juillet eut lieu le premier assassinat et l'un des plus exécrables s'il est possible, celui d'un enfant, fils du sacristain de San Ramón Nonato tué de sang froid à l'intérieur de la paroisse au pont de Vallecas. L'âge de cet enfant n'est pas précisé. Est indiqué seulement "el niño".
Ce matin également est pris d'assaut le séminaire conciliaire de Madrid. Les séminaristes sont en vacances et seuls deux qui habitent à proximité sont présents. Le curé Hermógenes Vicente qui célébrait la messe sera tué dans les jours suivants. Les deux autres avaient réussi à s'échapper habillés en civil.
 
19 juillet Madrid (1936)
Assassinées plusieurs personnes (Le nombre n'est pas précisé) quartier des Torrijos, église des dominicains, un groupe de jeunes, les uns armés de pistolets et d'autres de fusils se mettent à tirer sur l'édifice en disant que de là sont partis des coups de feu en leur direction. Des fidèles réussissent à s'échapper par des portes latérales, mais ceux qui essayent de fuir par une fenêtre sont assassinés. Certainement à cause de la confusion régnante, le nombre n'est pas précisé. Le père  Justo Santonja reçoit une balle dans l'épaule. L'église est envahie pillée de tous les objets de valeur et transformée en caserne. A un autre endroit on découvre des moines qui sont encerclés et assassinés sur place. Par prudence presque tous les offices religieux vont être momentanément suspendus.
Pourtant, ce jour-là on observe encore un calme relatif, mais un acte va certainement être perçu comme une provocation et accroître la violence: Les quarante deux cadets de la caserne de la Montaña sortent en formation pour assister à la messe au proche couvent des carmélites.  Le fait d'être consignés à la caserne les dispensait de la messe et c'est donc volontairement et en mesurant les conséquences qu'ils avaient choisi d'y assister. Ils ne furent inquiétés ni à l'aller ni au retour, mais ils allaient payer très cher ce geste.
 
20 juillet Madrid.
Assassinées 20 prêtres ou religieux. L'attaque de la caserne de la caserne de la Montaña, où pratiquement tous les occupants vont être assassinés dans des conditions atroces, se produit ce jour-là. 17 autres prêtres, moines ou religieuses sont assassinés. On peut y ajouter les deux frères "Paules" de Hortaleza qui avaient disparu la veille et le curé Cecilio Hernández Caballero.
 
Toujours ce 20 juillet, une bande de miliciens tirent sur le couvent de la "Congregación de San Pedro" sous prétexte qu'on avait tiré sur le "peuple souverain" à partir de cet édifice. Puis le couvent est pris d'assaut. On entend hurler l'intention de ne laisser aucun témoin. Les treize religieuses des "Mercedes" qui soignent des prêtres vieux ou malades sont arrêtées, montées dans un camion au milieu d'insultes, crachats et quolibets vers une destination inconnue. Dans les lits, il y avait quatorze prêtres malades et dix-huit à la maison de retraite. On les emmena à l'hôpital de "la Princesa" et ils furent tous assassinés les jours suivants. Les restes mortels ne seront jamais retrouvés. Les treize religieuses eurent provisoirement la vie sauve; quelques unes seront assassinées plus tard.
Assassiné le père Mariano Cil à la porte de son couvent (Beato Orozco) qui avait été incendié sur les quatre côtés. Alors que deux miliciens le maintenaient par les bras pour l'emmener on ne sait où, un autre s'approcha par derrière et lui tira une balle dans la nuque.
 
Assassinées Rita-Dolores  Pujalte Sanchez et Francisca Aldea Araujo (religieuses aujourd'hui béatifiées) qui faisaient partie des sœurs du collège pour orphelines de "Santa Susana" dans un quartier ouvrier. L'assaut avait été donné malgré les cris de la mère supérieure disant qu'il y avait des élèves à l'intérieur. Arrêtée par des miliciennes, la première avait quatre-vingt-trois ans et était aveugle, la sœur Francisca était très âgée. Selon un témoin, les miliciens et miliciennes avaient l'intention de les tuer sur place, mais le nombre de personnes présentes, les fit changer d'avis. D'après le rapport du médecin légiste des  rafales leur avaient été tirées dans le dos car elles avaient été touchées de plusieurs balles dans la tête, le dos et les jambes.
 
Le cas de ces deux religieuses et des premiers assassinats commis, nous font faire plusieurs constats et à plusieurs titres :
  1. Avant la fin du premier fait d'armes qui était la prise de la caserne de "la Montaña" et dès le deuxième jour du soulèvement militaire, les attaques épisodiques contre les églises et les membres du clergé qui avaient commencé 1931, vont prendre une ampleur effroyable sans que l'Eglise n'ait eu le temps matériel de se manifester.
  2. A ce moment-là l'Eglise n'avait rien à voir avec le soulèvement militaire et les généraux dans leur déclaration n'y avaient fait aucune allusion ni aucune référence. Il a parfaitement été prouvé que les cinq généraux -dont trois étaient maçons et deux "catholiques" plutôt tièdes- n'avaient pas encore agi de façon à profiter du massacre dont les catholiques étaient victimes, pour les attirer vers eux.
  3.  On aurait pu aussi penser que le conditionnement du peuple résumé dans cette phrase d'Alvaro de Albornoz -"Les princes de l'Eglise ferait bien de distribuer leurs richesses aux pauvres curés de campagne qui vivent dans une extrême pauvreté. L'opulence dans laquelle ils vivent est une insulte à la misère du peuple "- allait faire que ces "princes de l'Eglise" allaient être les premiers assassinés. Eh bien, au contraire, on s'aperçoit que les miliciens vont commencer à assassiner les plus faibles: vieux, malades, religieuses, séminaristes -presque des enfants- et surtout, surtout, tous ceux qui étaient dans l'enseignement ! Les églises, couvents et bâtiments d'enseignement qui brûlèrent furent ceux des quartiers dits populaires. En 1931 déjà, lors des premiers incendies de bâtiments religieux, on avait pu voir que ceux destinés à l'enseignement étaient les plus touchés.
 
Assassiné Andrés Molinera aumônier de la paroisse de "San Antonio de la Florida".
Assassiné Adalberto Delgado Aguilar coadjuteur de la paroisse de Miajadas (Cáceres) à Tetuán de las Victorias
Assassiné  le père Paulino del Santísimo Sacramento, professeur à Rome, et qui se trouvait là par hasard.
Assassiné  Roque Catalán Domingo, moine de la "Congrégación de la misión".
Assassiné Ramón Iglesias Suarez. Ce prêtre fut traîné et fouetté pendant tout le trajet jusqu'aux ruines de la caserne de "la Montaña" si bien qu'il était pratiquement mort en arrivant, mais il fut achevé à coups de fusil.
Assassiné José Gonzalez Valverde.
Assassiné Santos Puerta Pliego.
Assassiné Emilio Llanos Iglesias.
Assassiné Vicente Antonio Revilla
Assassiné Francisco Rico López. Ces six derniers étaient dans la paroisse de "El Salvador"  "San Nicolas" détruite ce jour même. Francisco Rico López était directeur du collège paroissial.
 
21 Juillet Madrid.
Assassiné Enrique Gonzalez Mellén coadjuteur de la paroisse de "Covadonga" qui avait été détruite la veille. Il avait été dénoncé par le cireur de chaussure et tué par deux miliciennes –tante et nièce- qui, selon la sœur du prêtre, tuèrent les quatre autres frères de la famille sans autre raison que celle qu'ils étaient catholiques pratiquants.
Assassiné Mariano Alda Cassani aumônier de cette paroisse de "Covadonga" tué et immédiatement enterré sur place au cimetière de la "Almudena"
Assassiné Juan Fernández de la Mata membre d'"Acción Católica" par des membres de la Radio Comunista del Oeste" qui lui cassèrent tous les doigts des mains et des pieds pour qu'il donne la liste de ses camarades et mourut à conséquence de ces tortures.
 
Au milieu de tout ce déchaînement de violence et de haine qu'on avait réussi à instiller dans les veines de la classe ouvrière, quelques actions sont à souligner. Entre elles celle du commissaire de police Fernando Fagoaga qui va réussir à sauver provisoirement toute la communauté des augustins du couvent de la rue "Valverde" Malheureusement, croyant les protéger, il les envoya a la prison "carcel modelo" en pensant les mettre en lieu sûr. On sait que les 8 000 prisonniers (5 000 pour d'autres) seront tous assassinés et jetés dans des fosses communes principalement à "Torrejón de Ardoz" et les villages environnants.
 
23 juillet Madrid
Assassiné Estebán Gonzalez Montes curé de "Villanueva del Pardillo". La mère était concierge dans un immeuble dans lequel vivaient plusieurs membres du parti communiste. Deux hommes ayant vu le prêtre rendre visite à sa mère le suivirent et le tuèrent d'une rafale à la descente d'un tramway loin du quartier. La mère assura plus tard que l'assassinat avait préparé dans l'immeuble et donna les noms des coupables.
 
24 Juillet
Dans une intervention à la radio et pour la première fois, Franco fait une légère allusion aux valeurs religieuses des forces armées soulevées contre le gouvernement du Front Populaire: -"Avec nous va le bien-être et la paix d'Espagne, la famille, la religion et la patrie"-
 
24 Juillet
Assassiné …….? Hernández Diez
Assassiné Paulino Hernández Diez distributeur de journaux, 21 ans et malade de tuberculose, parce qu'il était membre d'"Acción Católica", son frère ….? Hernández Diez et plusieurs autres membres de cette association au village de Canillas. Quand il avait vu ses tortionnaires il s'était écrié : "Si vous venez pour me tuer, je suis prêt à donner ma vie pour Dieu".
 
25 Juillet
Les généraux ont compris ! Franco fait une nouvelle intervention à la radio :-" Il n'y a plus de doute pour personne, ou avec le communisme et Moscou en sacrifiant l'Espagne et sa civilisation chrétienne, ou avec les croisés d'une patrie grande, puissante et respectée"- A noter que ces mots "croisés d'une patrie" n'ont pas du tout le sens de "croisade" religieuse qu'il prendra plus tard. Les catholiques commencent-ils à voir leurs sauveurs dans ces généraux auteurs d'un coup d'Etat ?
 
25 Juillet Madrid
Assassiné le prêtre José Bermúdez Tomé, coadjuteur de la paroisse de "San Pedro la Real" fusillé sur le mur du cimetière de l'Est
Assassiné Bonifacio Chacón Martí nez, coadjuteur de la paroisse de San José.
Assassiné Alejo Fernández Ocaranza aumônier castrense
Assassiné Alejando Fernández Perez aumônier castrense lui aussi, fusillé à Carabanchel
Assassiné Rafael Muñoz Lopez aumônier de la paroisse de San Martín fusillé à Vallecas.
Assassiné Sebastian Peña Sáez, coadjuteur de la paroisse San Ginés.
Assassiné Carlos Plato San Martin économe à Canillejas.
Assassiné Francisco Plato San Martin frère de Carlos
Assassiné Osmundo Plato San Martin frère de Carlos. Ces trois derniers furent assassinés par les membres de la "chéca de la rue de Palermo" à Canillejas dépendante de la radio communiste de Ventas.
Assassiné Andrés Rodriguez Perdiguero sacristain à San Pedro el Real et tué à Fuencarral.
Assassiné José García García membre d'Acción Católica 24 ans. Celui-ci avait déjà subi de violentes attaques notamment quand il avait accompagné plusieurs prêtres aux bureaux de vote pour qu'ils puissent accomplir leurs devoirs normalement et quelques jours auparavant en essayant d'empêcher l'incendie de l'église paroissiale. Il avait été arrêté le 21 et subissait depuis d'atroces tortures.
 
26 Juillet Madrid
Assassiné José Ibañez Mayandía supérieur de la confrérie des "Padres Paules" Il avait conseillé aux autres frères de se disperser, mais lui était resté. Reconnu dans la rue par des miliciens qui avaient fréquenté des écoles catholiques dans lesquelles il avait célébré la messe, il avait été arrêté et conduit dans ces locaux. Ces écoles avaient été transformées en "Ateneo Libertario de la F A I" La suite fut racontée par des religieuses qui s'étaient réfugiées dans la Maison des Convalescents et dont les jardins étaient communs. Derrière les persiennes de deux fenêtres, elles purent contempler comment les miliciens sortaient un volumineux fardeau et se dirigeaient vers la partie Nord Est du jardin. Là ils l'ouvrirent et elles purent assister à une scène horriblement macabre : un corps atrocement mutilé, la tête et les membres avait été coupés et séparés du corps. Celui était encore secoué par les convulsions et spasmes de l'agonie. Les sœurs purent reconnaitre le père Ibañez à sa calvitie et une mèche frontale restante.
Les miliciens jetèrent l'ensemble dans un trou très peu profond, creusé à la hâte. Quand ils eurent recouvert le corps la terre dépassait, alors, ils sautèrent dessus pour la tasser mais comme c'était encore insuffisant, l'un d'eux prit une pioche et donna plusieurs coups pour que le corps se vide. Le sang jaillit à chaque trou provoqué par la  pioche.
 
29 juillet Madrid
Assassiné Juan Múgica Ochotorena, père augustin supérieur de la communauté du collège de Guernica. Poussé dans les marches de l'escalier, puis blessé à la poitrine, il voulu se traîner derrière un paravent, mais un milicien lui tira trois autres balles et le laissa sur place. Le père Seijas qui était avec lui avait réussi à s'échapper.
Assassinée Anita Fernández qui travaillait à la paroisse et détenue en même temps que le père Múgica. L'équipe de chirurgiens lui trouva 22 impacts de balle. A la police qui se présenta, le milicien dit que les douilles qu'ils avaient trouvées dans l'escalier et le hall avaient tirées par les moines, mais le concierge se jeta sur lui en le traitant de menteur. Heureusement, la police  protégea le concierge qui eut provisoirement la vie sauve.
Vu le nombre de cadavres que l'on trouvait dans les rues, (environ trois mille les tous premiers jours du soulèvement) le gouvernement crut devoir se justifier en disant qu'accuser la CNT et la FAI de tous ces crimes était un tactique des "ennemis de la République" Mais la propre CNT lança une des allocutions dont elle avait l'habitude à la radio à tous les anarchistes de la péninsule en disant ce qu'il fallait faire avec "les factieux" :-"Que les traîtres n'attendent pas de la clémence, il n'y en aura pour personne ! Est arrivée l'heure des liquidations et elles devront être totales, absolues. Cela est exigé par le sang versé, les vies immolées, l'angoisse, les horreurs supportées, les tortures d'hier, d'aujourd'hui et de toujours. Rasons tout ! Détruisons à ceux qui, en pensant nous détruire se sont lancés dans la bagarre ! A la guerre comme à la guerre!"- Signé le Comité National anarchiste.
 
Les morts pour l'instant étaient ceux qui les avaient instruit, ceux qui instruisaient leurs enfants, ceux qui avaient soigné leurs vieux et leurs malades, ceux qui avaient toujours secouru les plus démunis.
 
30 juillet 1936 Madrid
Assassiné Alejandro Martinez de Aguirre y Redondo étudiant 20 ans membre d'une association d'Adoration du Saint Sacrement. Une balle tirée à bout portant lui était entrée par la nuque et sortie par la bouche
 
6 août 1936 Madrid
Assassiné Francisco Mier de la Communauté de San Manuel y San Benito
Assassiné Facundo Mendiguchía Oyarbide supérieur provincial de cette communauté
Assassiné Pedro Abella Parra lui aussi de cette même communauté.
 
Madrid 14 Août 1936
Assassiné Ignacio Rexach Morales. Membre du Centre d'Acción Católica dans la paroisse de "San Miguel arcangel" Prévenu par ami policier qui habitait la même pension, il tenta de fuir, mais fut repéré, arrêté et promené dans les rues d'Alcantarilla (Murcie) présenté comme un élément extrêmement dangereux.
Assassiné José Luis Rexach Morales, frère du précèdent et président du Centre. Après un passage dans bataillon disciplinaire, les deux frères frères furent brûlés vifs, fiers de ne pas donner des signes de faiblesse et en disant qu'ils mouraient par amour à Dieu
Madrid Août 1936
Assassinée Dorotea Llamazares Perez (Sor Gertrudis) religieuse de la communauté "Terciarias Franciscanas"
Assassiné un prêtre non identifié
Assassinée une femme non identifiée.   Sor Gertrudis fut conduite en compagnie de ce prêtre et cette femme jusqu'à une pineraie où ils furent atrocement torturés par des anarchistes. Les miliciens  les attachèrent ensuite derrière leur voiture moribonds, et les traînèrent jusqu'au village de Hortaleza (qui fait maintenant partie de Madrid) où ils arrivèrent morts tous les trois. Là, ils piétinèrent leurs cadavres jusqu'à l'essoufflement, puis les laissèrent sur place pour qu'ils soient enterrés dans le cimetière du village.
 
Madrid 26 août 1936
Assassiné José Monteserín Vega26 ans vendeur dans un  commerce, affilié aux Jeunesses Catholiques. Son cadavre ne fut jamais retrouvé.
Assassiné Jesús Luengo Mayoral, 22 ans, étudiant, président local des Jeunesses Catholiques. Arrêté par des miliciens de la F A I de la tchéca rue de Toledo. Son cadavre ne fut jamais retrouvé.
Disparu son père Matías Luengo sans que jamais on puisse savoir ce qu'il lui était arrivé.
Assassinée la religieuse María de los Angeles Ginard Martí (1ère béatifiée par Benoit XVI) par les miliciens de la tchéca de "Bellas Artes". Elle s'était réfugiée en compagnie d'une autre religieuse (absente au moment de la détention) et avaient dénoncées par le concierge qui était communiste.
Il est curieux de constater que des autopsies étaient pratiquées sur un très grand nombre de cadavres avec des fiches remplies avec une grande précision. Toutefois il n'y avait rien sur les viols éventuels qu'auraient subi les victimes.  Dans le contexte de l'époque,le viol était une horrible souillure et on ne voulait certainement pas salir les victimes, mais les miliciens eux mêmes se vantaient de viols collectifs "pour que les religieuses ne meurent pas sans avoir goûté aux plaisirs de la chair"
 
Madrid 31 Août 1936
Assassiné Casimiro Penalva Baíllo
Assassiné Tomás Penalva Baíllo
Assassiné Luis Penalva Baíllo
Assassiné José María Rubio Escribano
Assassiné Santiago Lucerón y Sanchez Pardos
Assassiné Francisco Muñoz Quirós. Tous arrêtés et tués par les miliciens "del Ateneo Libertario de Delicias" qui avait établi une tchéca dans l'église de "las Angustias. Les trois premiers étaient frères et étaient inscrits à Acción Católica, les trois derniers étaient salariés chez eux. Tous furent tués au kilomètre 7 de la route d'Andalucía, sans autre précision. Un quatrième frère, Jesús sera assassiné le 2 septembre.
 
Madrid 2 septembre 1936
Assassiné Jesús Penalva Baíllo dans les mêmes circonstances
 
Madrid 14 Septembre 1936
Assassiné Rafael Sardá Carrasco, prêtre, 26 ans, par les milices anarchistes de la rue Alberto Aguilera n° 41
Assassiné Manuel Elvira Rodriguez prêtre, 58 ans. Son cadavre ne fut jamais retrouvé.
 
C'est à ce moment là que furent organisées les tchécas suivant le modèle russe. Il y en aura environ 200 à Madrid et étaient terriblement agissantes. La persécution devenait officielle, méthodique.
 
Madrid 25 Septembre 1936
AssassinéJuan Codera Marqués moine salésien près de la prison de "las Ventas"
AssassinéTomás Gil de la Cal moine salésien près de la prison de "las Ventas"
 
Madrid 1er octobre 1936
Assassiné Carmelo Pérez Rodríguez
Assassiné Manuel Borrajo Míguez
Assassiné Pedro Altolozaga Mellique
Assassiné Higinio Mata
Assassiné Juan Mata Les corps de ces deux frères ne furent pas retrouvés. Les cinq étaient séminaristes à Carabanchel Alto
 
Madrid 2 octobre 1936
Assassiné Enrique Saiz Aparicio supérieur de la communauté salésienne de Carabanchel fusillé en pleine rue.
 
Madrid 3 octobre 1936
Assassiné Emilio López , clarétien
Assassiné Saturnino Gonzalez, clarétien
Assassiné Isidoro Iñiguez de Ciriano prêtre
Assassiné Félix González Tejedor, Salésien
Assassiné Mateo Garolera Masferrer coadjuteur Tous arrêtés à la tchéca "del Fomento et assassinés sur la route de Vallecas.
 
Madrid 12 Octobre 1936
Assassiné Manuel Minuesa Sanchez sans que son corps ait pu être retrouvé.
Des corps de personnes n'ayant été retrouvées, on sait qu'entre 20 et 30 personnes furent jetées encore vivantes aux fauves du zoo du "Parque del Retiro" de Madrid.
 
Madrid 28 octobre 1936
Assassinée Mercedes Magro Candela 43 ans religieuse de la communauté des "Angeles Custodios"
Assassinée Dolores de la Riva Torices 42 ans religieuse de la communauté des "Angeles Custodios"
Assassinée Rosa Adanero Carrasco religieuse de la communauté des "Angeles Custodios"
Arrêtées le 28, on retrouva leurs cadavres le 31 sur la route d'"Andalucía" et purent être identifiées d'après des photos des cadavres.
 
Madrid 6 Novembre 1936
Assassiné José Luis Collado Oliver le 12 Août 1936
Assassiné Julián Collado Oliver, 20 ans, le 12 Août 1936
Assassiné Juana Gonzalez García 29 ans épouse de Julian
Assassiné Francisco Collado Lopez 58 anslepère de famille, commerçant
Assassinée Concepción Collado Oliver 19 ans couturière
Assassiné Luis Collado Oliver 14 ans apprenti
 
Madrid 30 Novembre 1936
Assassiné José Castellano Vaquero, inspecteur dans la compagnie madrilène des tramways, 57 ans membre de l'association "Adoración Nocturna". Dénoncé et probablement assassiné par un collègue de travail.
 
Selon une étude de Cervera Gil, plus trois mille cadavres furent trouvés dans les rues de Madrid. 97,6 % correspondaient à 1936, 2,4 % à 1937 et aucun en 1938. Quand Angel Galarza fut nommé Ministre de "la Gobernación" il réussit enfin à maîtriser ces sinistres massacres qui, selon lui, couvraient de honte la République à l'étranger.
D'autres donnent une toute autre image d'Angel Galarza Gago. Selon eux ce fut lui qui créa le corps de police parallèle appelée "guardias de asalto", mais aussi et surtout créé et organisé les "tchécas". Cette version est plus crédible. Dans la rue les massacres continuèrent et selon des historiens il y eu 17 000 assassinats à Madrid.
 

CRIMES DANS LES VILLAGES AUTOUR DE MADRID

EL PARDO
21 juillet 1936
Assassiné Cipriano Martinez Gil curé de "El Pardo " arrêté le 21 juillet, il fut fusillé par cinq habitants de la commune le long du mur du cimetière. Avant de mourir il avait prié quelques minutes, ensuite il avait demandé aux bourreaux : "-suis-je bien placé ?-
23 Juillet
Assassiné Gabriel de Aróstegui, 59 ans, moine capucin.
4 septembre
Assassiné un prêtre non identifié d'environ soixante ans
18 septembre
Assassiné Luis Rivas Corral entre autres victimes, membre de l'association "adoración nocturna"
23 Septembre
Assassiné Jesús María Pajares membre lui aussi de l'association.
4 octobre
Assassiné Balbino Pérez Peña aumônier à la "Almudena"
6 octobre
Assassiné Tomás Alarcón López 32 ans curé de Camarena (Toledo)
27 octobre
Assassiné Fidel Abad y de Cavia aumônier de la paroisse de "San Jerónimo el Real". En réalité il avait été assassiné quelques jours plus tôt mais c'est ce jour là que l'on trouva son cadavre.
2 Novembre
Assassiné Pascual Gonzalez Rodriguez 43 ans aumônier du cimetière de la Almudena. Comme Fidel Abad, il avait été assassiné quelques jours plus tôt, mais son cadavre ne fut trouvé que ce jour.
Assassinée la famille du sacristain de la paroisse de "San Miguel Arcángel" (Chamartin de la Rosa) :
Juan García Rueda,
Vicenta Lafuente Lamarca
Sebastián Garcia Lafuente
 

Hortaleza
20 juillet (1936)
Assassiné Manuel Trachiner Montaña frère de la Congrégation de la mission.
Assassiné Vicente Cecilia Gallardo novice dans cette congrégation. L'un des deux eut la tête tranchée.
Assassiné Julio Calles Cuadrado organiste de la "Capilla Real de Aranjuez". On l'avait introduit de force dans un sac. Une fois le sac attaché, on le donna des coups de fourches et des coups de couteaux jusqu'à ce qu'il ne bouge plus et ne gémisse plus.
 

A ARAVACA aussi, il y eu de nombreuses exécutions jusqu’à ce que les troupes des "nacionales" occupent la rive droite du Manzanares.
Entre elles :
Assassiné le 20 août Fedérico Santamaría Peña, curé de la paroisse de Notre Dame du Carmen 56 ans
Assassinée Francisca Barriopedro qui était à son service. Son corps fut retrouvé le 19 août (36)
Assassinée María Panticosa
Assassinée Juana Durán
Assassinées cinq religieuses non identifiées sur la route de la Coruña. La non-identification des cadavres était souvent due à l’état de décomposition avancé quand on les découvrait. Ceux-ci furent trouvés le 4 août (36 bien sur).
Assassiné le 7 août le curé de UMERA Manuel Del Río Martin 26 ans (51 ans sur une autre source datée du mois d’octobre. Ce qui laisse supposer qu’il ne s’agissait pas du même prêtre)
Assassiné le prêtre Juan Santiago Conde Ramos. Son cadavre fut trouvé et identifié le 16 août 1936
 

CARABANCHEL
Le 20 juillet 1936, le collège des salésiens avec 150 collégiens à l'intérieur, est pris d'assaut sous un feu d'enfer par des miliciens. Ils tirent à travers les portes et fenêtres, brûlent la porte d'entrée. Dans quel but, puisque seul un jardinier est blessé ? Mais si les enfants sont épargnés et transportés dans un autre collège, les pères salésiens sont arrêtés et sortis du collège entre deux haies de visages haineux et de cris demandant leurs morts. Ils sont sauvés in extremis par des "asaltos" envoyés par le ministère de l'Intérieur alors qu'ils allaient être fusillés. Dix d'entre eux seront quand même fusillés quelques jours plus tard. Tous les objets religieux de valeur furent volés. Les habits religieux, tous les tableaux ou meubles rappelant la religion, brûlés.


Assassiné Venancio Cortés Arriaga, aumônier du couvents des "oblatas", le 4 août 1936.
Assassiné Gregorio Prieto Rodriguez aumônier des petites sœurs des pauvres le 5 août..
1er septembre 1936 c'est le tour des frères de l'ordre des hospitaliers:
Assassiné Proceso Ruiz Cascales père hospitalier.
Assassiné Cristino Roca Huguet père hospitalier
Assassiné Canuto Franco Gómez frère hospitalier
Assassiné Eutimio Aramendía García frère hospitalier
Assassiné Dositeo Rubio Alonso frère hospitalier
Assassiné Cesáreo Niño Perez frère hospitalier
Assassiné Benjamin Cobos Celada """"""
Assassiné Carmelo Gil Arano """""""""""
Assassiné Cecilio López López """"""""""
Assassiné Cosme Brun Arará """""""""""
Assassiné Rufino Lasheras Aizcorbe """"""""""""""
Assassiné Faustino Villanueva Igual frère hospitalier
Cette communauté s'occupait de jeunes épileptiques qui restèrent à l'abandon faute de personnes pour s'en occuper, les miliciens trouvèrent une solution radicale en leur tirant dessus. C'est ainsi qu'on pouvait trouver dans une note de la mairie : 6-11-36 mort de 13 malades épileptiques, puis dans la même note : 29 autres cadavres.
 

5 novembre 1936
Assassiné José Durán Sanchez président de l'association Jeunesse Catholique locale qui était emprisonné depuis les premiers jours de la guerre. Il fut enterré dans une fosse commune avec trente autres personnes entre lesquelles plusieurs pères salésiens.

Les neuf frères passionistes qui suivent ont été béatifiés par Jean Paul II en compagnie d'autres frères de cette même communauté de Daimiel. Le fonctionnaire chargé de retranscrire les rapports du légiste l'avait fait d'une façon tellement minutieuse que l'on en sort horrifié. Le premier à être arrêté fut Germán Pérez Jiménez à cause d’un sauf conduit délivré par le gouverneur civil où son état de religieux passioniste apparaissait clairement. Il indiquait aussi l'itinéraire qu'allait suivre le moine. C'est à dire de Ciudad Real à Madrid et on trouva son corps très loin de cette voie. Voici la description des cadavres des neuf moines:

Germán Pérez Giménez avait plusieurs blessures par balles sur le bras droit, une autre balle était entrée par le dos du pied avec la sortie par le talon et une autre dans la région occipitale avec entrée et sortie. Cette dernière était mortelle.

Felipe Valcobado : blessure avec orifice d'entrée dans la région précordiale et de sortie par la légion lombaire. La tonsure indique qu'il était prêtre.

José-María Ruiz Martínez : Blessure avec entrée par la face postérieure, tiers inférieur de la jambe droite et sortie par la face antérieure; une autre dans la région  carotidienne gauche avec sortie par la nuque y une autre dans la région pectorale droite avec sortie par la région scapulaire du même côté. Les deux dernières mortelles.
 
Maurilio Macho : une blessure par balle avec orifice d’entrée dans l’occipital et sortie par la région pariétale droite. Balle obligatoirement mortelle.

Laurino Proaño : blessure par balle dans l’hypocondre droit. Une autre dans le gauche. Deux dans la région précordiale et une autre dans la région mésentérique gauche avec orifice de sortie par la région infra scapulaire, lombaire, face postérieure du quart espace intercostal gauche. Toutes les balles étaient mortelles. 

José Osés Sainz : blessure à la face postérieure de la jambe gauche et sortie par la même face postérieure, une autre dans la région lombaire droite et sortie par l'infra scapulaire droite avec de grands dégâts, deux dans la région pariétale gauche. Les deux dernières mortelles.

Julio Mediavilla : De constitution très fragile. Présente une blessure avec l’orifice d’entrée par la région temporale gauche et sortie par la temporale droite avec propulsion de la masse encéphalique. Blessure obligatoirement mortelle.

Anacario Benito Nozal : Trois blessures pénétrantes. Une avec orifice d’entrée par l’épigastre, une autre à l’hypocondre gauche y une autre dans la région frontale. Deux orifices de sorties, une dans la région infra scapulaire gauche et l’autre dans la région occipitale. Les trois balles étaient mortelles

Felipe Ruiz Fraile : une blessure avec l’entrée dans la région orbitale gauche et une autre dans la super ciliaire droite avec explosion de la boite crânienne. Les deux blessures étaient mortelles. Présente, en plus, d’innombrables plombs dans le dos provenant d'un fusil de chasse.

Suite de la liste de personnes assassinées à Carabanchel

Assassiné Juan José Calabuig Revert 55 ans, prêtre, auditeur de la Nonciature apostolique.21/7/36.

Assassiné Alejandro Fernández Pérez aumônier de l’hôpital militaire. (1/08/36)

Assassiné Hemógenes Vicente Morales curé à Carabanchel (18/09/36)

Assassiné Valero Martinez Sanz coadjuteur 26 ans (18/09/36)

Assassiné l’autre coadjuteur Agustín Navarro Iniesta dans son village natal Zurgena (Almería) où il passait ses vacances. Quatre autres prêtres furent assassinés en même temps que lui dans ce village sans que l’on sache leurs noms. Par contre les noms des quatre femmes d’Action Catholique qui furent aussi assassinées le même jour figurent dans le procès verbal. Il s’agissait de :
María Escalambre, Elisa Pastor, Pilar Martín et Domitila Carretero

Paracuellos de Jarama


C’est principalement dans ce village que seront assassinés et enterrés dans une énorme tranchée les cinq mille (huit mille pour d’autres) prisonniers « politiques » de Madrid. Entre eux combien de personnes qualifiées de prisonniers politiques uniquement parce qu’ils étaient catholiques ? Difficile, pour ne pas dire impossible à déterminer. Quand on sait qu’une grande partie était composée de jeunes dont leur seul tort était de fréquenter des collèges catholiques ou que leurs parents soient des notables, on peut se demander combien étaient là uniquement aussi parce qu’ils étaient catholiques pratiquants.
En excluant ces malheureux non identifiables, le seront entre autres :


Assassiné Juan Fernández de la Mata, mort des tortures infligées pour lui faire avouer les noms des autres membres des jeunesse d’Action catholique locaux et enterré le 23 juillet 1936 dans la tranchée commune.

Assassiné Manuel Martínez Faurado, curé de Algete le sept septembre (36) depuis le 18 juillet ayant été dépossédé de tout et l’eglise pillée et incendiée, il vivait de ce que les gens voulaient bien lui donner à manger.

Assassiné Ricardo Ortiz Couder, prêtre né à Algete et qui était revenu là pour voir sa mère.
Assassiné Gabriel Tellaeche López par la même occasion parce qu’il était maire d’Algete et ami des deux premiers. Ces trois personnes furent retrouvées dans un champs, coupées en morceaux et furent les dernières à être enterrées en dehors de la fosse commune. Le chef des assassins, coiffeur dans le village, se suicida quand la victoire franquiste était imminente.

Assassiné Mateo Ayuso Munguía, curé, économe de Perales de Tajuña. Le rapport dit qu’il fut assassiné en compagnie de 14 « fidèles » de ce village ce qui laisse supposer qu’ils étaient catholiques. De ces quatorze fidèles on ne retient que Baldomera Sánchez Fuentes, 72 ans.

Assassinée la famille entière d’Eugenio Cediel qui avait hébergé Don Mateo Ayuso du 23 juillet au 24 novembre 1936. Combien de membres ? Eugenio était président de la section locale du Syndicat Catholique Agraire. (3 000 membres de ce syndicat seront assassinés dans la zone contrôlée par les républicains) Les quatre auteurs responsables de l’assassinat de la famille Cediel furent clairement identifiés.

Assassiné le curé non identifié de Meco et enterré lui aussi dans la fosse commune de Paracuellos.

Assassiné Pedro García Izcaray, recteur du séminaire de Saint Pedro d’Alcalá de Henares. Comme le prêtre n’avait pas voulu dire où il avait caché les hosties consacrées, une milicienne lui tira une balle dans le front alors qu’ils se trouvaient sur la place des Niños Justo y Pastor. Les autres miliciens se servirent ensuite du corps comme blanc pour un exercice de tir et, d’après le récit de témoins, tirèrent sur lui pendant plus d’une demie heure avec des grands éclats de rire
 

Le jour suivant, soit le 22 juillet (36)
Assassiné le sacristain de l'église Magistral, Tomas Plaza Marin 56 ans. (La veuve donna les noms de deux de ses assassins et leurs domiciles après la guerre) Ils l'arrêtèrent en disant qu'ils l'emmenaient à la mairie, mais sur la place Cervantès l'un lui tira une balle dans la tête et l'autre une balle dans le cœur.
Assassiné Cesar Maneros curé de la paroisse de Santa María Les prêtres suivant furent exécutés après d'horribles tortures.
Assassiné Eduardo Ardiaca Castel prêtre
Assassiné Máximo García García prêtre
Assassiné Pablo Herrero Zamorano prêtre. Son corps resta exposé plusieurs jours sur la voie publique tout près de la place "del Archivo".
Assassiné Longinos Ortega Miguel prêtre également
Assassiné Mariano Sánchez Sobejano moine "filipense"

Assassiné Manuel Plaza Delgado prêtre
Assassiné Marcial Plaza Delgado aumônier des adoratrices le 24 juillet frère de Manuel
Assassiné José Plaza Torres père de Manuel et Marcial. Il rentrait chez lui et trouva au sol son fils que les miliciens avaient tué. Il fut lui aussi sauvagement assassiné sous les cris d'horreurs de sa femme qui perdait ainsi ses deux fils et son mari. Personne n'enleva les taches de sang qui restèrent ainsi visibles plusieurs mois. Des cas où le père était tué parce que le fils prêtre n'était pas présent furent nombreux;

Assassiné Martin García García prêtre économe. Son assassinat fut particulièrement cruel. Transporté de force jusqu'à la mairie, on le blessa grièvement avant son entrée. On l'attacha ensuite derrière une voiture et le traîna dans les rues jusqu'à ce qu'il ait un bras et une jambe s arrachés.

CHINCHON
Le 27 septembre 1936

Assassiné Antonio Ontalva Manquillo curé de Valdaracete
Assassiné Felix Ontalva Panadero père d'Antonio
Assassinée Francisca de Sales Manquillo Alfonsín

De la même façon moururent ensemble sans aucune raison:
Assassiné Rufo Orea Pérez coadjuteur deVillarejo de Salvanés 48 ans
Assassinée Luciana Orea Pérez sœur de Rufo
Assassinée Encarnación Arenas Orea une nièce de 26 ans qui avait le tort d'habiter sous le même toit.
Le rapport remis à l'équivalent d'un tribunal d'instance donnait les noms des onze miliciens qui les avaient exécutés.
En même que les personnes ci-dessus:
Assassinée Felicidad Rodriguez Alcaide 63 ans parce-qu'elle était membre d'Action Catholique.
Assassiné José Vicente Aranda aumônier d'une maison de retraite.
Assassiné Pedro García López curé de la paroisse de Morata.

FUENTIDUEÑA DE TAJO
Assassiné Dionisio Langa Bustos, prêtre, trente et un ans
Assassiné Jesús Tomey Calpe curé de Villamanrique de Tajo en compagnie de deux autres prêtres non identifiés.

Un des cas où l'on voit le plus clairement le caractère antireligieux et la persécution dont furent victimes les chrétiens de la part de la violence révolutionnaire fut la journée du 4 octobre 1936 à Getafe. Ce jour-là, 10 jeunes du Centre d'action Catholique de la paroisse de Sainte Marie-Madeleine furent arrêtés et immédiatement assassinés. Leur président (Juan Benavente Butragueño) avait déjà été assassiné le 23 août. Mais on ne s'arrêta pas à ces dix jeunes : des parents, des frères, des amis ou toute personne ayant un lien quelconque avec le Centre Paroissial furent arrêtés dans un immense coup de filet et transportés à la tchéca de la rue O'Donnell n° 22 et fusillés à la sortie du village sur la route de Madrid.
Voici quelque noms :
Assassiné Manuel Hoya Fraile
Assassiné José Benavente Gutiérrez
Assassiné Jesús Cervera Deleito
Assassiné Wenceslao Mejías García
Assassiné Rafael Rodriguez Rodriguez
Assassiné Jesús Serrano Benavente
Assassiné Juan Antonio Yañez Bengoechea
Assassiné Javier Sanz Herranz
Assassiné Lorenzo Vergara Serrano
Assassinée Julia de Francisco Cifuentes 56 ans.
Assassiné Gregorio de Francisco Vergara (père)
Assassiné Antonio Garzón Moreno Un des assassins fut identifié pour s'en être vanté dans un bar. Il avait comme surnom "el billetero" et avait dit aux clients présents que s'ils voulaient les voir, ils étaient encore chauds sur la route, mais après la guerre il disparut et réussit à se mettre à couvert.

FUENLABRADA

Dans ce village le Syndicat Catholique avait eu une grande influence. Bien que regroupant principalement le monde agricole, d'autres professions pouvaient y adhérer. C'est ainsi que dans les notes que la municipalité envoya au tribunal d'instance, les non-agricoles étaient soulignés. C'est ainsi qu'un "capitaine sans filiation politique" fut assassiné uniquement parce que son frère était syndicaliste; le curé de Batres 24 ans Luis Aguado Navarro, qui venait d'être ordonné, fut assassiné aux côtés de son père. L'ouvrier agricole journalier Vicente González Cruceta, 16 ans, inscrit au parti socialiste (cette inscription était appuyée comme quelque chose d'étrange, ayant choqué) mérita une mention particulière. La note indiquait qu'il avait été fusillé parce qu'il avait voulu empêcher l'assassinat de son beau-frère.

De ces syndicalistes catholiques le premier à mourir fut Quintin García de la Vega le 14 septembre. Son corps présentait de si nombreux coups et membres brisés qu'il démontre la sauvagerie et barbarie avec lesquelles il avait été frappé. Son principal tortionnaire se suicida après la guerre, sans doute pour échapper à la répression.

Assassiné Quintin de la Vega horticulteur 26 ans le 14 septembre 1936.
Assassiné Francisco Pérez Herrero 35 ans ouvrier agricole journalier de plusieurs blessures d'arme à feu.

Le 21 octobre 1936


Assassiné Luis Urién Septién capitaine dans l'armée 41 ans. Le corps ne fut jamais retrouvé.
Assassiné avec le capitaine Angel Navarro Montero 23 ans ouvrier agricole journalier. De même que celui du capitaine, son corps ne fut jamais retrouvé.
25 octobre 1936
Assassiné Rafael Pérez García 53 ans cultivateur. Il avait été maire.
Assassiné Manuel Martín Fernández, 39 ans, bourrelier
Assassiné Eduardo Giménez Carrasco 48 ans, meunier
Assassiné Hipólito Barea Maqueda 41 ans, commerçant
Assassiné Julio Urién Septién 37 ans ouvrier agricole journalier, frère du capitaine.

27 octobre 1936 route d'Alarcón

Assassiné Antonio Martin Pérez, agriculteur, 65 ans
Assassiné José Pérez Naranjo, 24 ans, agriculteur
Assassiné Marcelino Montero Martín 36 ans ouvrier agricole journalier.
Assassiné Vicente Gonzaléz Cruceta 16 ans ouvrier agricole, beau-frère de Marcelino.

Le 2 Novembre 1936
Assassiné Santos Prados González 18 ans, tailleur. Son corps ne fut pas retrouvé.
Assassiné Zacarías Hernández Montero secrétaire de mairie.

Le corps de ce dernier non plus ne fut pas retrouvé. On sait seulement que les miliciens les sortirent de la Direction de Sécurité et les transportèrent en dehors du village. Souvent il était fait un trou sommaire et on les recouvrait de quelques pelletées de terre ou de pierres.

Le 3 novembre 1936
Assassiné Dionisio Hernández Martín cultivateur 64 ans .

10 Novembre 1936

Assassiné le curé de Batres cité plus haut 24 ans en compagnie de son père Demetrio
Assassiné Demetrio Navarro García, père du curé, 52 ans, sacristain.

GRIÑON

Le cas du village de Griñon est à signaler: Le maire et les miliciens de Griñon voulurent protéger les frères des écoles catholiques. Ils réussirent à en évacuer une partie et fixèrent un grand drapeau rouge sur le toit ainsi que sur celui du couvent des religieuses franciscaines. Ils voulaient ainsi faire croire aux miliciens de passage que ces bâtiments étaient déjà contrôlés et spoliés, mais trois des miliciens (on verra qu'ils participèrent à des assassinats dans les villages environnants) durent donner l'alerte. Le 28 juillet (1936) des miliciens "incontrôlés" arrivèrent et appelèrent en renfort les miliciens de la tchéca "del Fomento". Ils assassinèrent d'abord un jeune qui s'occupait de l'entretien, puis obligèrent les religieux à leur préparer et servir un repas.
Le chef du groupe de renfort venu de Madrid fit à peu près ce récit : On nous appela en renfort en disant que les moines s'étaient enfermés à l'intérieur et qu'ils offraient une grande résistance avec des tirs nourris. Quand nous sommes arrivés il ne se passait rien de tout ça. Environs 150 miliciens avaient investi les réserves alimentaires destinées à nourrir les enfants et la plupart étaient en train de manger. Quand je me suis aperçu qu'il y avait un grand nombre de collégiens à l'intérieur des écoles, nous nous sommes retirés. Avant de partir, mes compagnons et moi avons entendu des fusillades, et quelqu'un a dit qu'ils avaient trouvé une douzaine de moines et qu'ils les avaient fusillé. Je l'ai dit alors et je le répète encore maintenant: de cette façon, nous n'irons nulle part.

Voici les noms des moines assassinés en commençant par le jeune jardinier:
Assassiné José Gorostarazu Lavalle. L'âge n'est pas précisé
Assassiné Antonio Solá Garriga, moine enseignant 38 ans
Assassiné Celestino Ruiz Alegre """""""""""""""" 44 ans
Assassiné Joaquin Oliveras Pujoldrás""""""""""""" 61 ans
Assassiné Eugenio Ordorica Gallo"""""""""""""""""41 ans
Assassiné Manuel Sousa de Sousa """"""""""""""""76 ans
Assassiné Andrés Merino Báscones """""""""""""""61 ans
Assassiné Lázaro Ruiz Peral""""""""""""""""""""" 27 ans
Assassiné Evencio Castellanos López """""""""""""24 ans
Assassiné Teodoro Pérez Gómez """"""""""""""""""23 ans
Assassiné Graciliano Ortega Narganes """"""""""""31 ans

 

Cette liste de morts, cette liste d'horreurs pourrait continuer pendant des pages et des pages. Je demande pardon aux martyrs qui n'y figureront pas, faute de temps et de courage de ma part, mais le lecteur saura qu'ils ont existé et qu'ils sont morts uniquement parce qu'ils ont eu le tort de croire en Dieu et que cela était contraire à leur conception de la liberté.

On a du mal à concevoir qu'un être humain tue un semblable de sang froid, sans raisons personnelles graves, mais qu'il le tue en essayant de le faire souffrir au delà des limites du concevable  est difficilement acceptable par l'imagination dans notre monde "civilisé" 

Nous avons oublié ces martyrs. Ou pire, nous n'en avons jamais entendu parler, il est de notre devoir de leur rendre hommage. Ils souffrirent d'atroces tortures et moururent sans renier leur foi. Quelques uns ont été béatifiés par Jean Paul II, d'autres ensuite par Benoît XVI, mais il en reste encore beaucoup. Beaucoup trop!
 

Les assassins ont été réhabilités par le gouvernement socialiste de José-Luis Rodriguez Zapatero. Le juge Garzon n'a pas jugé bon de d'enquêter sur ces crimes.


Date de création : 20/08/2008 @ 18:15
Dernière modification : 14/02/2012 @ 22:31
Catégorie : 4 Le massacre à Madrid
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Roberto Bueria Julian

                     Les chrétiens persécutés

 Persécution en Espagne pendant la II République



La conduite de l'Eglise espagnole pendant la guerre civile est encore et toujours, violemment critiquée.
On l'accuse d'avoir été réactionnaire, hypocrite, fasciste, obscurantiste. Elle aurait été soumise aux puissants et aurait méprisé les pauvres. Immensément riche, elle se serait rangée du côté de la force de peur de perdre ses privilèges.

Pourtant, il suffit d'étudier un peu cette époque pour s'apercevoir que toutes ces critiques ne dépassent pas le stade de la propagande. Elles peuvent facilement être réfutées, une par une.
C'est ce que vous pourrez trouver sur ce site.

Lisez argument par argument. vous comprendrez vite qu'il suffit juste d'un peu de bon sens, pour s'en convaincre.
Puis vous pourez lire  quelques unes des horreurs commises dans la page "le massacre"
 

 

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