Partout on n'entend parler que des articles 84, 85 et 86 les plus discutés et les plus controversés, mais qui n'arrivaient pas jusqu'à nous. Il faut pouvoir nous faire une opinion. Les voici :
84. Les personnes baptisées ayant divorcé puis s’étant remariées au civil devraient être mieux intégrées au sein des communautés chrétiennes. Il est donc nécessaire d’aller au-delà des différentes formes d’exclusion qui sont actuellement pratiquées sur les plans liturgique, pastoral, pédagogique et institutionnel. Les divorcés remariés ne doivent pas se sentir comme étant excommuniés. Au contraire, il faut qu’ils puissent évoluer en tant que membres actifs de l’Église. Pour la communauté chrétienne, cet accompagnement ne représente pas un affaiblissement de sa propre foi ni de son témoignage en faveur du caractère indissoluble du mariage. En effet, il s’agit là d’une expression de la charité de l’Église.
85. Il incombe aux prêtres d’accompagner toutes les personnes intéressées sur la voie du discernement. Il conviendra à cet effet de procéder à un examen de conscience grâce à des temps de réflexion et de pénitence.
Dans certaines circonstances, il ne pourra être nié que « l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées, voire annulées en cas d’ignorance, d’inadvertance, de contrainte, de peur, de dépendance, d’attachement excessif ainsi que d’autres facteurs socio-psychologiques » (CCC, 1735). D’où l’importance du discernement pastoral. Tout en sachant que les conséquences des actes peuvent différer selon les cas.
86. L’accompagnement et le discernement dirigent ces fidèles vers une prise de conscience quant à leur situation face à Dieu. Le dialogue avec le prêtre contribue à la formation d’un jugement correct sur tout ce qui empêche une participation plus entière à la vie de l’Église et sur les étapes à suivre pour la renforcer par la suite. Pour ce faire, il y a un certain nombre de conditions à remplir en termes d’humilité, de confiance, d’amour de l’Église et de ses enseignements, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et dans le désir d’y apporter une réponse plus complète.