Persecution religieuse et christianophobie

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Subversion de l'intérieur

Election présidentielle 1974. Voir l’éditorial en question plus bas

 

Voici encore un exemple même de subversion et cette fois-ci venue de l’"intérieur". C’est-à-dire d’un hebdomadaire ayant encore le mot catholique dans son titre.

Après une lecture rapide, on pourrait penser que l’éditorialiste  a peut-être raison -au moins sur certains points- qu’il est de bonne foi et que, de ce fait,  il peut entraîner des catholiques dans son sillage.  Il suffit pourtant de le décortiquer un peu pour y trouver l’exemple même de subversion.

Prenons la première phrase : je veux donc rappeler….. : Nous avons défendu, depuis vingt-neuf ans, un Christianisme incarné parce qu'il n'en existe pas d'autre, et que le Concile Vatican Il nous l'a rappelé avec éclat.

Premièrement : un Christianisme incarné parce qu'il n'en existe pas d'autre. Autrement dit il n’y a que lui et son journal qui détiennent la vérité et que tout autre catholique n’en est pas vraiment un. Une culpabilisation à peine déguisée.  Puis : et que le Concile Vatican Il nous l'a rappelé avec éclat. Là, c’est vraiment prendre ses désirs pour des réalités ou des vessies pour des lanternes. Mais il n’y a pas de doute que pas mal d’erreurs qui se commettront après le concile auront été encouragées par de tels discours.

Secundo : La joie de la Béatitude céleste ne se mérite pas seulement par la pratique régu­lière. Tout à fait d’accord avec cette phrase si elle n’était prolongée avec ceci :

 Nous contem­plerons, plus tard, l'amour sans contradiction et sans fin si nous usons nos vies à aider nos frères humiliés, si nous donnons, dès ici-bas, une forme visible à l'espérance chrétienne, si nous rejoignons tout de suite les grands mouvements d'espoir dé­mocrates et socialistes qui soulèvent les foules des travailleurs, des paysans, des peuples du tiers mon­de, vers la réalisation humaine, historique et concrè­te d'un monde plus juste et plus fraternel.

 

Tercio : L’appel à voter socialiste ne peut être plus clair. Volontairement,  il occulte tous les dangers que le programme socialiste envisage contre les catholiques et la religion, préfère se ranger dans les lignes ennemies et lance un appel aux autres chrétiens pour qu’ils le suivent dans cette orientation. Ils préfèrent les ennemis à ses frères même s’il les juge indignes. Le chrétien a-t-il besoin d’autre chose que l’Evangile  pour aider ses "frères humiliés". N’y a-t-il pas d’autres façons de donner une forme visible à l’espérance chrétienne qu’en rejoignant "les grands mouvements d'espoir démocrates et socialistes qui soulèvent les foules des travailleurs, des paysans, des peuples du tiers monde ? Je voudrais que quelqu’un me cite, à l’époque et maintenant 40 ans plus tard, un seul pays où le socialisme ait apporté réalisation humaine, historique et concrète d'un monde plus juste et plus fraternel.

 

Je lance  ce défi à quiconque . Qu’il m’apporte la moindre petite preuve et je ferai l’effort de le croire. Susciter des espoirs peut-être, mais les espoirs se sont toujours vite évaporés.

Par contre, partout où les socialistes sont arrivés au pouvoir -et ceci à toutes les époques et dans tous les pays-, ils sont pris ou repris par cette idée obsessionnelle d’éradiquer la religion. Ils le font avec plus ou moins de violence suivant le niveau de démocratie atteinte dans le pays. La violence peut prendre plusieurs formes : par terrorisme intellectuel, par violences physiques ou par législation, en prenant des mesures contre nature, sur lesquelles nul ne pourra plus revenir, dans le seul but de supprimer l’influence de la religion.

Puis, pour finir ces phrases terribles qui jugent et condamnent sans appel : Imaginez que vous êtes dans la misère ou que vous subissez une injustice cruelle, vous connaissez le malheur innocent, vous souffrez de la pauvreté et de la guerre, vos enfants subissent les conséquences de votre état. Ils sont tués dans les bombardements d'une guerre injuste. Vous regardez autour de vous les riches qui se disent chrétiens, qui sont puissants et qui, parfois, rem­plissent les églises de leur présence. Vous les appe­lez à l'aide. Ils vous parlent d'une espérance au­ delà de la vie. Ils refusent de s'intéresser à vous au nom de l'efficacité et de l'ordre. Ils vous refusent l'espoir d'en sortir. Ils dénoncent les moyens poli­tiques et syndicaux que vous adoptez pour essayer de construire un monde où vos enfants seront peut-­être heureux. Ils s'indignent de votre présomption à lever la tête.

Devant l'indifférence des puissants et leur dédain, vous vous êtes détachés de l'Eglise, vous, les pau­vres, les ouvriers du monde moderne, les humiliés des tâches honteuses, les affamés des territoires brûlés du Sud. Si, depuis quelques décades, les chrétiens reviennent, au nom de l'Evangile, pour lutter, pour partager votre lutte, vous vous réjouis­sez. Vous comprenez que le ciel, à nouveau, a touché la terre. Certes, le paradis n'est pas pour ici-bas mais le droit au paradis passe par la lutte pour la justice et la fraternité, par la mise en commun de tous nos espoirs humains qui préfi­gurent l'espérance éternelle.

Conclusion : La subversion dans toute la force du sens du mot : elle veut donner une image du chrétien qui ne lui correspond pas. Comme si tous les chrétiens étaient de riches et puissants bourgeois, exploiteurs des  "humiliés",  égoïstes et réactionnaires, alors que les catholiques sont champions toutes catégories au moment de faire des dons (les statistiques le prouvent), ils sont les premiers à tendre la main à leur prochain sans regarder ni sa race ni sa condition sociale. On les trouve dans les ONG, chez les déplacés et chez tous ceux qui souffrent. Ils ne méritent en rien ni ce rejet ni cette condamnation. A l’inverse combien de millions de victimes de ces "forces du progrès" partout où ils ont eu, ou où ils ont  le pouvoir ? Plus de cent millions, mais tous ne sont pas comptabilisés dans ces chiffres. Il faudrait y ajouter les morts au Mexique, en Espagne, en France à la Révolution surtout en Vendée, a Cuba, en Chine, au Vietnam et la liste n’est pas exhaustive. On pourrait aussi ajouter les 220 000 fœtus annuels seulement en France et des dizaines de millions dans le monde et dont les chrétiens adhérant ou symphatisant avec ce mouvement seraient complices

Comment peut-on appeler les chrétiens à voter pour ce socialisme en lui donnant des vertus qu’il n’a jamais eu et qu’il n’aura sans aucun doute jamais et cacher toutes ces horreurs ?

 

Et voilà ce qu’en pensais alors  André Frossard:

Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent qu'on peut tirer de l'Evangile telle politique, ou encore que l'Evangile vous dirige vers tel ou tel parti. Mais il ne peut pas nous laisser indifférents en matière de politique, car il nous pousse à rechercher la justice, qui est le minimum vital de la charité. Il reste que l'Evangile est beaucoup plus exigeant que n'importe quel programme politique, et qu'on ne peut pas le prendre comme un livre de recettes en ce domaine. Les chrétiens ont à rapprocher la politique de l'Evangile et non l'Evangile de la politique.

L'Evangile dit sur la politique une seule chose. Dans l'anecdote du tribut à César, le Christ se fait donner une pièce de monnaie, il la regarde et demande de qui est l'effigie portée sur la pièce en question. On lui dit :« C'est César. » Il répond :« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Cela me paraît d'une clarté aveuglante. L'homme, à l'image de qui est-il ? Quelle effigie porte-t-il en lui ? Il est à l'image et à la ressemblance de Dieu.

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Election présidentielle 1974

Éditorial par G. H.

. Je veux donc rappeler, une fois encore, ce qui fait la raison d'être de « La ***   *********** et de notre groupe de presse.

Nous avons défendu, depuis vingt-neuf ans, un Christianisme incarné parce qu'il n'en existe pas d'autre, et que le Concile Vatican Il nous l'a rappelé avec éclat. Un chrétien ne fait jamais son salut seul. La joie de la Béatitude céleste ne se mérite pas seulement par la pratique régu­lière de la prière, l'assistance à la messe et la fidé­lité à certaines vertus personnelles. Nous contem­plerons, plus tard, l'amour sans contradiction et sans fin si nous usons nos vies à aider nos frères humiliés, si nous donnons, dès ici-bas, une forme visible à l'espérance chrétienne, si nous rejoignons tout de suite les grands mouvements d'espoir dé­mocrates et socialistes qui soulèvent les foules des travailleurs, des paysans, des peuples du tiers mon­de, vers la réalisation humaine, historique et concrè­te d'un monde plus juste et plus fraternel.

Le Christianisme vécu en Eglise, avec l'Eglise est là, dans cette lutte difficile, tenace, austère mais magnifique pour changer et améliorer la vie. Il est bien regrettable que, depuis deux siècles, dans nos vieux pays d'Europe occidentale, les chrétiens se soient en majorité détournés de l'action sociale et politique moderne pour se tourner, avec nostal­gie, vers les vieux régimes politiques qui ne renaî­tront pas et pour séparer follement la foi de la vie publique.

Heureusement, en 1959, Jean XXIII a convoqué le Concile. Paul VI a mené celui-ci à une fin heu­reuse en lui donnant une théologie. Les chrétiens se sont sentis, à nouveau, placés au milieu des hommes, avec la mission de rendre à l'espérance sa figure historique et politique. C'est une grande tâche. C'est celle à laquelle nous avons consacré, depuis 1 500 numéros, avec persévérance. La pensée de ce que l'espérance ainsi conçue représente de tendresse et de solidarité à l'égard des plus humbles fait bondir mon cœur de joie.

Imaginez que vous êtes dans la misère ou que vous subissez une injustice cruelle, vous connaissez le malheur innocent, vous souffrez de la pauvreté et de la guerre, vos enfants subissent les conséquences de votre état. Ils sont tués dans les bombardements d'une guerre injuste. Vous regardez autour de vous les riches qui se disent chrétiens, qui sont puissants et qui, parfois, rem­plissent les églises de leur présence. Vous les appe­lez à l'aide. Ils vous parlent d'une espérance au­ delà de la vie. Ils refusent de s'intéresser à vous au nom de l'efficacité et de l'ordre. Ils vous refusent l'espoir d'en sortir. Ils dénoncent les moyens poli­tiques et syndicaux que vous adoptez pour essayer de construire un monde où vos enfants seront peut-­être heureux. Ils s'indignent de votre présomption à lever la tête.

Devant l'indifférence des puissants et leur dédain, vous vous êtes détachés de l'Eglise, vous, les pau­vres, les ouvriers du monde moderne, les humiliés des tâches honteuses, les affamés des territoires brûlés du Sud. Si, depuis quelques décades, les chrétiens reviennent, au nom de l'Evangile, pour lutter, pour partager votre lutte, vous vous réjouis­sez. Vous comprenez que le ciel, à nouveau, a touché la terre. Certes, le paradis n'est pas pour ici-bas mais le droit au paradis passe par la lutte pour la justice et la fraternité, par la mise en commun de tous nos espoirs humains qui préfi­gurent l'espérance éternelle.

Le comble de la manipulation! Le ver dans la pomme !

 


Date de création : 21/01/2014 @ 10:10
Dernière modification : 29/01/2016 @ 15:46
Catégorie : 012 Subversion
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