réflexions sur la violence
Conditionnement à la violence.
Des les livres de Primo Lévi Si c’est un homme et de Stanley Milgram Soumission à l’autorité on peut trouver les conclusions suivantes :
Les tortionnaires sont des individus de la même étoffe que les autres mais leurs actes sont le produit d'une certaine forme d'éducation. Ils sont l'outil d'une politique de la terreur qui s'exerce par la force. Mais ils en sont aussi les premières victimes. Primo Lévi
Autre citation de Milgram : à une très grande majorité, les gens font ce qu'on leur dit de faire en occultant la nature de l'acte prescrit et sans être réfrénés par leurs conscience dés lors que l'ordre paraît émaner d'une autorité légitime"" Pour le psychologue, dans cette situation très peu d'entre nous sont capables de s'opposer. Nous sommes tous des moutons obéissants, perdant le sens de notre responsabilité personnelle. Les institutions militaires sont sans aucuns doute le lieu où l'appartenance au groupe, le ralliement aux objectifs et à l'idéologie sont les facteurs qui effacent le plus aisément l'individualité et provoquent la dépersonnalisation.
Pendant la guerre de Vendée le Général Westermann écrivit :
Il n’y a plus de Vendée. Citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins, pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. Un chef de brigands nommé Désigny, a été tué par un maréchal de logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d’étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que sur plusieurs endroits ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers.
Cela se passait bel et bien en France et les ordres avaient été donnés par Robespierre, Saint-Just et tous les membres du Comité de Salut Public. Des français assassinèrent 170 000 autres français sans aucun état d'âme.
Simone Weil dans sa lettre à Bernanos :
lorsque les autorités temporelles et spirituelles ont mis une catégorie d'êtres humains en dehors de ceux dont la vie a un prix, il n'est rien de plus naturel à l'homme que de tuer. Quand on sait qu'il est possible de tuer sans risquer ni châtiment ni blâme, on tue.
Che Guevara :
-j'utilise la haine comme facteur de lutte, la haine de l'ennemi qui pousse l'être humain au-delà des limites et en fait une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer-
Georges Steiner : il y a en l'homme un barbare que rien, ni l'éducation ni le bien-être matériel, ni la culture ne désarment.
D'autres exemples viennent tout de suite à notre mémoire : les kamikazes au Japon, dont le nom est resté pour désigner les auteurs d'attentats suicides. Nous les retrouvons chez les palestiniens, les irakiens, les membres d’Al-Qaïda, les afghans, les pakistanais pour n’en citer que quelques uns. Pour tous ces gens, mourir ainsi est un honneur et tout père de famille est fier de son fils qui s’est fait exploser pour tuer quelques ennemis.
Date de création : 27/10/2009 @ 09:24
Dernière modification : 09/09/2012 @ 14:38
Catégorie : Refexions sur la violence
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