Persecution religieuse

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01l'omniprésence de l'Eglise

L'ANTICLÉRICALISME MENA À LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE.

Même si on ne l'explique jamais de cette façon, l'expérience de la vie, me fait penser que les gauches espagnoles, mais aussi les athées en général, ne supportaient plus la morale de l'Église. Ces gauches (elles, elles disent toute la population) ne supportaient plus cette omniprésence du clergé.

 Il faut reconnaître ses erreurs et les corriger. Car erreurs il y eut !  L'Église, heureusement, a modifié son comportement et sa façon de parler de Dieu, mais le mal était fait.

À l'époque, Dieu était un Dieu vengeur. Infiniment bon -disaient les prêtres- mais infiniment juste. De ce fait, les catholiques étaient voués à l'enfer si la mort les surprenait en état de péché "mortel". Et ce péché mortel, selon la formation ou le caractère du prêtre, pouvait très bien être une simple peccadille. Cette menace constante de l'enfer, cette façon de présenter Dieu était évidemment pesante, oppressante même, pour les croyants. La morale sexuelle avait une grande importance et était surtout basée sur les interdits. Les rapports sexuels, même entre époux légitimes, ne devaient pas être détournés de leur fin naturelle, -c'est-à-dire la procréation- sans péché mortel. Les femmes devaient avoir une tenue correcte pour ne pas tenter sexuellement les hommes. . La virginité des femmes était une règle que personne ne devait franchir sous peine de péché très grave. L'influence de l'Église dans lois civiles faisait que les divorces étaient, bien sûr- interdits Les non-baptisés étaient enterrés dans des cimetières différents etc. Bref, la religion maintenait une pression morale sur le peuple (souvent illettré) basée sur les interdits, la menace de l'enfer et sur ce Dieu qui voyait tout et à tout moment y compris nos pensées les plus profondes.

 Les gauches se servirent de ces arguments pour développer leur haine envers les "oppresseurs" 

L'intention première de l'Église n'était probablement pas d'exercer un pouvoir politique, mais d'amener le plus de fidèles possibles à Dieu et sauver des âmes, mais elle aurait dû comprendre que l'on doit proposer et non imposer.

Dans les faits -les élections le démontraient- l'Espagne était divisée en deux parties à peu près égales. Une moitié non seulement acceptait, mais défendait cette situation, l'autre étant violemment contre.

Dans un sens, on peut comprendre que tout athée ne puisse pas supporter pas cette pression, quand elle avait des conséquences pénales et sociétales. Prenons en exemple le divorce qui était interdit avec l'intention de protéger les femmes contre l'abandon ou la répudiation de leurs maris. (Rappelons qu'à cette époque, les femmes ne travaillaient pas à l'extérieur. Une femme abandonnée se retrouvait le plus souvent sans aucune ressource). Mais les gauches, par contre, le considéraient comme une entrave à leur liberté.

 Des années plus tard, le temps de manipuler "l'opinion" et la "préparer", elles réclameront le droit à l'avortement, le mariage pour tous, le suicide assisté, la PMA, la GPA, en pratiquant un terrorisme intellectuel exacerbé. Tous ceux qui ne seront pas d'accord seront des fachos, d'extrême droite ou des nostalgiques du franquisme. Et cette pratique si ce n'est pas du fascisme, c'est parce-que c'est du fascisme rouge, mais que, elles, appellent le progressisme. Des millions et des millions de morts, ça c'est du progrès !

On peut aussi se dire que, si pour les athées Dieu n'existe pas, pourquoi sentaient-ils affectés par les interdits moraux qui ne les concernaient en rien ? Dans les faits, si les gens, disons "ordinaires" se sentaient peu concernés, il en était autrement chez les intellectuels.

Depuis 1876, dix ans après que Jean Macé ait créé en France la Ligue française de l'Enseignement, des espagnols dont Laureano Figuerola, Francisco Giner de los Ríos, Gumersindo de Azcárate, Teodoro Sainz Rueda y Nicolás Salmerón, créèrent l'Institución de Libre Enseñanza.

Jean Macé avait résumé en une seule phrase le but de son institution : Qui détient l'enseignement détient la France ! Ces intellectuels espagnols, même si leur discours déclarait qu'ils ne défendaient que la liberté et qu'ils refusaient de soumettre leur enseignement aux dogmes officiels en matière religieuse politique ou morale, devaient penser : -"Qui détient l'enseignement détient l'Espagne-".  Leur institution qui commença dans les universités, s'étendit bientôt dans le primaire et le secondaire. Elle eut surtout une grande influence dans l'intelligentsia espagnole. Pendant cinquante ans, à travers les partis politiques, en particulier les anarchistes, les syndicats et l'enseignement se chargèrent d'endoctriner ou plutôt de fanatiser le plus grand nombre d'espagnols.

Leur prêter ces idées tordues de vouloir dominer le peuple en leur inculquant leurs propres concepts de la liberté et surtout de faire table rase de l'enseignement prodigué jusqu'alors par l'Église, n'est pas une accusation gratuite et dénuée de tout fondement. Le 11 mai 1931 -soit moins d'un mois après les élections et la proclamation de la République-eut lieu le premier déchaînement de violences contre l'Église, de nombreuses églises, couvents et bâtiments religieux furent saccagés, incendiés, vandalisés dans presque toutes les grandes villes espagnoles. Logiquement on aurait pu penser que l'on allait diriger ces violences et cette haine contre les archevêchés, les évêchés, bref les bâtiments occupés par la hiérarchie de l'Eglise. Eh bien non, ce furent beaucoup et principalement les établissements scolaires et d'apprentissage tenus par des prêtres, en très grande majorité, issus du peuple.

Observons aussi -et cela confirme cette idée- qu'à toute époque et dans tous les pays, dès que les gauches arrivent au pouvoir, elles n'ont qu'une obsession : s'emparer de l'Enseignement et interdire ou entraver les autres, surtout s'ils sont confessionnels.

Les gauches, -probablement depuis l'époque "des lumières"- ne peuvent pas supporter la religion catholique qui est la plus répandue en Europe. Cela se traduit par un anticléricalisme haineux et primaire qui va jusqu'à l'élimination physique de l'"ennemi". On a pu le constater en Vendée à la révolution française ; en Espagne pendant cette guerre civile, au Mexique avec les "Cristeros" à Cuba avec l'arrivée des Castro et le Che, en Corée du nord et tant et tant d'autres pays.

En Espagne, les gauches dirigeantes, une part des intellectuels et artistes, (que l'on peut situer à 50% malgré la propagande qui nie ce pourcentage) instillaient la haine dans les veines du peuple espagnol.

Il ne faut pas croire que ces intellectuels utilisaient la subtilité et que le poison était dispensé à faibles doses. Non ! On peut même dire que c'était le contraire. Plus la « rumeur était absurde et grotesque et mieux elle passait dans l'opinion. Prenons quelques exemples : Des moines, auraient empoisonné l'eau d'une fontaine juste comme ça, par méchanceté, pour faire mourir les villageois. Les récits de moines ayant construits des souterrains pour aller retrouver les religieuses d'un autre couvent étaient courants et fréquents. On donnait même des "preuves": En faisant des fouilles (où ? comment ? peu importe) on aurait retrouvé des ossements de fœtus. Ces fœtus auraient été enterrés par des religieuses qui avaient avorté pour ne pas que l'on découvre leurs débauches. Ces récits revenaient souvent dans l’imagerie populaire !

En juillet 1936, alors que le "movimiento" venait d'avoir lieu, quelqu'un (???) fit courir la rumeur que des curés avaient donné des bonbons empoisonnés à des enfants. Cette absurdité se propagea comme une traînée de poudre. Le peuple pris d'hystérie se lança à la recherche de curés, religieuses, moines et tout ce qui pouvait y ressembler. Ceux qui le purent, s'échappèrent rejoindre leurs famille, habillés avec les premiers vêtements qui leur tombèrent sous la main, mais ceux ou celles qui furent reconnus, furent assassinés dans des conditions atroces.

Rappelons que des 8 300 prêtres, moines ou religieuses, auxquels il faut ajouter 3 000 laïcs d'un syndicat agricole confessionnel, qui furent assassinés, plus de 80 % le furent entre la fin juillet et septembre 1936. Ajoutons les nombreux catholiques anonymes qui moururent uniquement parce qu’ils étaient croyants et on arrive au chiffre effroyable de 70 000 personnes assassinées. Et ce, alors que les gauches n'occupaient que 50 % de l'Espagne. Il y eu aussi 166 églises entièrement brûlées, 1 800 complétement hors d'usage et environ 3 000 gravement endommagées.

Depuis cette guerre, l'Histoire a accusé l'Église (quelle est la définition de ce mot ?) de s'être ralliée aux militaires "putschistes". Que pouvait-elle faire d'autre alors que les prêtres ou simples croyants étaient assassinés dans des conditions inhumaines depuis avril 1931 et que des milliers d’églises étaient saccagées.

Dans ces incitateurs à la haine, on trouve des "artistes" écrivains, poètes, peintres. Ils tuèrent certainement plus de monde avec leurs plumes et leur haine que beaucoup de donneurs d'ordres d'exécutions Maintenant de nombreuses rues portent leurs noms. Quelques-uns ont reçu le titre de docteurs honoris causa.

Prenons un cas au hasard, Rafael Alberti. Dès le début de la guerre il adhéra à l'alianza de intelectuales antifascitas avec María Zambrano, Ramón Gómez de la Serna, Miguel Hernández, José Bergamín, Rosa Chacel entre autres. (On peut constater dans la vie de tous les jours que la plupart de ceux qui s'autoproclament antifascistes sont des fascistes les plus purs et durs)

 Alberti, dans la revue "el mono azul" ses incitations à la haine frôlaient la démence. Elles étaient principalement dirigées contre "les rebelles" et la religion catholique, mais aussi contre ses anciens amis ou collègues qui n'avaient pas voulu s'engager dans la lutte contre ce que lui appelait le fascisme et qui finirent eux aussi assassinés. Combien de morts provoquèrent ses écrits et ses harangues ? Leurs portées n'est pas quantifiable, mais ils eurent des effets dévastateurs sur un peuple dont une grande partie était analphabète. Dans sa biographie sur Wikipédia on trouve : - Avec cette publication, il participa activement dans les tâches de purges et d'intimidation durant le conflit civil espagnol promouvant la persécution et l'exécution de personnes qui ne partageaient pas ses idées.

 Et, je répète, Maintenant de très nombreuses rues portent le nom de ce tortionnaire et ces amis cités plus haut. Vous n'en trouverez aucune portant le nom de tous les martyrs qu'il fit massacrer.

Alors, je me suis toujours demandé pourquoi cette haine des gauches contre la religion et en particulier contre la religion catholique. D'où venait cette haine féroce qui va jusqu'à l'élimination physique de "l'ennemi" tant si peu que des circonstances obscures puissent masquer leurs crimes. Eh bien, son origine tient en un seul mot : Jalousie !

Jalousie est bien le mot clé de cet état de chose et qui a provoqué tant et tant de morts.

En parlant crûment, les gauches et la religion ont la même "clientèle" et les gauches sont arrivées à la conclusion que l'Église leur vole cette clientèle. Une sorte d'usurpation qu'elles ne peuvent pas supporter et qui doit disparaître.

Depuis deux mille ans et le début du christianisme, la religion a -presque toujours- eu la vocation de défendre et d'aider les pauvres et les démunis. On peut retirer les époques où les puissants s'emparèrent de la religion pour asseoir leur puissance et maintenir le peuple à leur merci en se servant de cette "ossature".

Quand les gauches eurent besoin d'asseoir leur pouvoir et d’exister, elles eurent besoin de votes, à l'évidence elles pensèrent aux pauvres. Le vote d'un pauvre vaut un vote et celui d'un riche vaut un vote ! Les pauvres étant beaucoup plus nombreux c'est vers eux qu'il fallait diriger leur attention. Le seul inconvénient était que la place était déjà prise depuis des siècles et dans tous les domaines. L'Église tentait de suppléer les pouvoirs en place en alphabétisant dans la mesure de ses possibilités les gens démunis qui n'auraient jamais pu le faire. Elle avait des centres d'apprentissage, s'occupait des malades dans les hôpitaux, des femmes abandonnées, des prostituées, tenait des orphelinats, des asiles pour les plus âgés, distribuait des repas aux plus pauvres…etc. la liste serait longue. Elle tenait aussi des établissements d'Enseignement, du primaire à l'université et ça c'était le plus irritant. On l'a souvent accusée de se ranger du côté des puissants en oubliant qu'elle cherchait ainsi les "aumônes "là où elle pouvait les trouver pour les redistribuer ensuite.

Les gauches réfléchirent. Comment attirer le plus grand nombre vers elles sans s'engager physiquement comme les chrétiens dans des tâches nécessitant une vocation ?

La réponse était simple : le langage de la religion étant : devoirs, elles, elles parleraient de droits. Mais elles ne parleraient pas uniquement de droits, mais aussi de lutte de classes. La lutte de classes avec la dose de haine qu'elle entraîne.

Il est beaucoup plus facile d'attirer vers soi en parlant de droits est d'engendrer la haine, que de parler de devoirs y compris celui d'aimer son prochain et même ses ennemis.

 Quant à l'Éducation, il fallait coûte que coûte arracher les enfants au pouvoir de l'Église pour qu'elle ne puisse pas les "endoctriner"…Elles, elles en feraient des petits socialistes en leur désignant leurs « ennemis »

Une grande partie des espagnols fut ainsi fanatisée. Hugh Thomas dans son livre la guerre civile d'Espagne, disait –"en aucune époque de l'histoire européenne et possiblement du monde, on a pu constater une haine aussi grande contre la religion et tout ce qui était en relation avec elle".

Le 11 mai 1931, c'est-à-dire moins d'un mois après la proclamation de la II République, une flambée de violence s'étendit sur toute l'Espagne. Des centaines d'édifices religieux -églises, maisons de retraite, couvents, institutions culturelles et surtout d'enseignements- furent saccagés, pillés, incendiés sur toute la péninsule sans que le gouvernement ne prenne la plus petite mesure pour l'endiguer.


Déjà le 1er mai (1931) à Villafuente (Palencia) on avait trouvé le curé cloué au sol, traversé par un pieu. Premier martyr de la République. La guerre civile venait de commencer avec la persécution des catholiques.

Les gauches préfèrent la situer au 18 juillet 1936 ce qui inverse totalement les torts !!

 

 


Date de création : 08/06/2020 @ 12:44
Dernière modification : 17/08/2020 @ 11:27
Catégorie : 2 le contexte et la persécution
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