UNAMUNO mourut de chagrin en 1936 ,
dégoûté, lui aussi, de ce monde: (voir la page
Unamuno
)
Voici ce que la gauche avait dit de lui dans un article paru dans le journal
azañiste POLITICA : "La trahison de Unamuno – prévue
et méprisable- déshabille moralement un histrion calculateur,
travesti en austère puritain. Ce que nous ne trouverions pas au long
de cette vie décousue –brillant étalage mais arrière
boutique de marchand juif- c'est une valeur civique, désintérêt
ni conséquence" et elle l'avait destitué de sa charge à
l'Université.
Les franquistes qui lui avaient rendu ses fonctions, le destituèrent
à leur tour après l'incident .
Il se confiera au grec KAZANTZAKIS : " je suis désespéré
(…) ils se tuent les uns, les autres. Les uns brûlent des églises,
les autres célèbrent des cérémonies. Ils font ondoyer
des drapeaux rouges et des étendards du Christ. Croyez-vous que ceci
arrive parce que les espagnols ont la foi? Parce que la moitié d'entre
eux croit en la religion du Christ et l'autre moitié dans celle de Lénine?
Absolument pas! Tout ce qui arrive en Espagne c'est parce que les espagnols
ne croient plus en rien. Le peuple espagnol et le monde entier sont devenus
fous (….) Je suis seul! Seul comme CROCE en Italie".
Il mourut le 31 décembre cette
même année 1936.
Miguel
de Unamuno