Personnages M

MACHADO Antonio Poète, philosophe, élève de l'Institution de Libre Enseñanza, prit position pour les Républicains, traversa la frontière en janvier 1939 et mourut dans une pension de Collioure un mois plus tard.

Les frères Machado, Antonio et Manuel. Antonio se rangera du côté républicain et son oeuvre est toujours là
Manuel eut le"tort" de préférer les nationalistes et "on"l'a enfermé dans les placards de l'oubli

MALRAUX André (Républicain) devînt ministre des Affaires Culturelles de De Gaulle

MARTINEZ BARRIO Diego (républicain) président des Cortes, puis Président de la République en exil après la démission de NEGRIN en 1945 Né en 1883 il mourut en 1962 au Mexique. (A Paris suivant Encarta 2001)

MARTY André (français) soutenant les républicains surnommé le " boucher d'ALBACETE " fut expulsé du parti communiste français en 1953. Il mourut en le 23 novembre 1956 à Toulouse.

Marty

MEZZIANE Mohamed (Nationaliste) Général marocain terminera comme général dans l'Armée Royale Marocaine.

MERA SANZ Cipriano (anarchiste) une autre des figures emblèmatique de cette guerre. Maçon de métier et en prison le 18 Juillet 1936 pour avoir mené des grèves dans le bâtiment, il se distingua dans la défense de Madrid dès les premiers jours, monta en grade jusqu'à devenir commandant de la 14ème division. Il prit part à la bataille de Jarama, Guadalajara et Brunete et fut certainement l'un des meilleurs chefs de guerre des républicans. A la fin de la guerre, il commandait le IV corps d'armée composé de 35 000 hommes et eut un rôle important dans la révolte contre le gouvernement NEGRIN en faveur de CASADO. Après la défaite, il put atteindre l'Algérie où il passa 8 mois en prison. En 1940, il fut livré à l'Espagne franquiste. Un conseil de Guerre le condamna à mort, mais sa peine fut commuée en peine de prison et fut libéré en 1946. Il ne put s'empêcher de reprendre ses activités subversives, il passa clandestinement les Pyrénées et se fixa à Billancourt où il exerça volontairement son ancien métier de maçon. Il mourut en 1975, la même année que son ennemi.

José MIAJA MENANT (1878-1958), militaire español né à Oviedo (Asturies). Général loyaliste, défenseur de Madrid avait combattu pour la République plus par loyauté que par conviction politique.
Les premiers jours de mars 1939, il avait fini par se rallier au colonel Segismundo Casado dans sa rébellion contre le gouvernement Negrin et partisan de la négociation. Il prit la présidence du Conseil de Défense Nationale. Le 28, alors qu'il avait perdu tout espoir d'accord et que les troupes franquiste se préparaient à rentrer dans Madrid, il put regagner l'Afrique du Nord. De là, il partit vers le Mexique où il résida jusqu'à sa mort en participant à diverses organisations républicaines en exil. Il mourut en 1958 à Mexico selon l'encyclopédie Encarta. A New-York selon Hugh THOMAS
Général Miaja

 

MODESTO Juan (Républicain). après avoir été chargé d'organiser la retraite de Catalogne, retourna en Espagne où Negrin le fit général . Après avoir essayé de contrer les plans de Casado, concernant la reddition de Madrid, il revint en France, puis finalement s'exila en URSS. Là , il participa à la II Guerre Mondiale comme général de l'armée bulgare, alliées aux troupes soviétiques. Plus tard il se fixa en Chécoslovaquie et mourut à Prague en 1969


Modesto

MOLA Emilio (nationaliste) Général mourut le 03/06/1937 d'accident d'avion. Sa mort souleva à peu près les mêmes rumeurs que la mort de Sanjurjo, à la différence que les allemands avaient prise la place des républicains dans les soupçons.

MONTSENY Federica (anarchiste) vécut dans le midi de la France, jusqu'à la mort de Franco. Née en 1905,
Suivant des renseignements donnés par Pablo (que je remercie au passage) Federica aurait vécu à Toulouse jusqu'à sa mort survenue en janvier 1994 après avoir refusé de retourner vivre en Espagne. Son corps reposerait au cimetière de st Cyprien à Toulouse

Montseny Fedérica

MUÑOZ GRANDES Général nationaliste commanda la division azul forte de 47 000 hommes qui attaqua la Russie aux côtés de Hitler. Il mourut en 1973 alors qu'il était vice président du gouvernement Franco, et pressenti pour lui succéder.

Muñoz Grandes

Marañón, Gregorio, médecin et écrivain (1887-1960).

Né à Madrid, il fait de brillantes études de médecine. Endocrinologue réputé, il fait partie du groupe de chercheurs qui établissent, durant la première moitié du siècle, la relation entre endocrinologie et psychologie. C'est à lui que l'on lui doit la description de la relation entre émotion et décharge d’adrénaline.
Conférencier disert, auteur talentueux et original, doué d’un style clair et brillant. Devenu très populaire, tant comme homme de lettres que chercheur, il occupera de nombreux postes éminents : professeur agrégé d’endocrinologie, fondateur de l’Institut de médecine pathologique, président de l’Institut d’endocrinologie expérimentale, entre autres.
Dans sa très prolifique production littéraire le médecin, l’écrivain et l’historien ne font qu’un. On y trouve des textes scientifiques, ouvrages historiques, biographies et essais. Les principaux sont : Ensayo biológico sobre Enrique IV de Castilla y su tiempo, en 1930; Amiel, un estudio sobre la timidez, en 1932; las Ideas biológicas del Padre Feijóo, en 1934; Tiberio, historia de un resentimiento, en 1939; Don Juan. Ensayo sobre el origen de su leyenda, en 1940; Luis Vives, un español fuera de España,en 1947. L’œuvre de Marañón, à la fois érudite et polyvalente, est aussi l’œuvre d’un véritable humaniste.

Sa réaction avec PEREZ DE AYALA et ORTEGAY GASSET considérés comme des "pères spirituels de la République fut très significative. Après avoir signé, par peur lui aussi, le manifeste d'identification avec le Front Populaire, mais s'être mis à l'abri à l'étranger, tous les trois exprimèrent leurs véritables pensées,
Les trois penchèrent vers Franco et dans leurs lettres personnelles ils expriment sans ambages, spécialement MARAÑON, une des références du libéralisme hispanique, qui manifesta son dégoût pour les autorités du Front Populaire et leurs agissements: "ce mensonge communiste constant, qui est ce qu'il y a de plus irritant chez les rouges. De ne pas m'être soumis à cette servitude stupide de la crédulité, qui a gagné tant de personnes comme SANCHEZ ROMAN, ZUAZO et tant d'autres, est ce qui me fait être le plus satisfait de mon attitude".(….) Dans la pratique, être démocrate c'est croire tout ce qu'on nous dit au nom de la démocratie; croire que la Russie représente la liberté, que NEGRIN est un savant et un grand politique, que l'armée rouge se refait chaque fois qu'elle subit une défaite (…) Cette immense machine à tout faire gober s'étend à aussi à tout le reste.

Des leaders des gauches, il écrit : "quels gens! Tout en eux est larcins, folies et stupidités. Ils ont fait, jusqu'à la fin, une révolution de CACO et CACA * Bestiale infamie de cette racaille immonde ""Il faudra que nous restions plusieurs années à maudire la stupidité et la canaillerie de ces crétins criminels et nous n'aurons pas encore fini. Comment mettre des mais, s'il y en avait, à ceux de l'autre bord"(…) "On est horrifié à la pensée que cette bande aurait pu se rendre maîtresse de l'Espagne. Sans le vouloir, je me sens plein de petites ouvertures * par où rentre une haine que je n'avais jamais connu" "Et ma douleur est encore plus grande que j'ai été l'ami de tels scarabées et d'avoir cru en eux"

Après avoir signé le célèbre manifeste des intellectuels de gauche, mais une fois bien à l'abri il écrivit : "Mon respect et mon amour de la vérité m'oblige à dire que la République espagnole a été un échec tragique. Depuis le commencement du "Mouvement National" je l'ai approuvé explicitement et je lui ai envoyé mon adhésion (…) Je suis fier d'avoir mes deux fils sur le front comme simples soldats".


Pendant la guerre civile, il vécut  retiré en France. Il revint à Madrid en 1943 dans l’Espagne franquiste. Son prestige scientifique grandit. La France le nommera docteur honoris causa à la Sorbonne; l'élira à l’Académie des sciences morales et politiques et le fera commandeur de la Légion d’honneur. A Madrid, il est membre des cinq académies : langue, histoire, les beaux-arts de San Fernando, sciences exactes physiques et naturelles, médecine. Les encyclopédies le dépeignent d'esprit libéral et de convictions républicaines, mais "oublient" de dirent que c'était avant 1931.
Il mourut à Madrid le 27 mars 1960.

* Jeux de mots de Marañon. CACO peut se traduire par petit voleur ou petit truand et CACA n'a pas besoin de traduction: Cela veut bien dire ce que ça veut dire.
* Ces "petites ouvertures" est peut-être une mauvaise traduction de ma part, mais je n'ai rien trouvé de mieux
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   RAMIRO de MAEZTU  

  
Dans la nuit du 28 au 29 octobre, RAMIRO de MAEZTU, emprisonné dans la prison madrilène de VENTAS, est réveillé par deux gardiens. Ils lui disent qu'il doit aller parler avec le directeur de la prison, sans prendre la peine d'être convaincants. Il commence à s'habiller, mais un des surveillants, qui se révélera être un ancien garçon de café devenu maître en assassinats, lui dit : "pour aller là où vous allez, vous pouvez très bien y aller en pyjama". L'écrivain a compris, il sait qu'il va aller "a dar un paseo" *. Un compagnon de cellule est prêtre. Il lui demande de lui donner l'absolution et sort. On retrouvera son cadavre abandonné dans un coin à ARAVACA. Il avait eu le tort d'être monarchiste et catholique.

Dès le début de la guerre, il avait eu la présence d'esprit d'emmener sa femme et son fils à l'ambassade d'Angleterre. Mais lui s'était réfugié chez un ami et là aussi il avait eu tort.

La gauche espagnole dira que les franquistes brandirent MAEZTU comme le martyr à opposer à GARCIA LORCA. Et présentèrent le fusillé comme "une invention du franquisme, l'écrivain de plus grand prestige qu'on essaya d'opposer à un autre mort illustre qui était GARCIA LORCA, dans un effort désespéré pour démontrer que la barbarie de la guerre s'était propagée à part égale dans les deux zones ". *

Vous trouverez rarement MAEZTU dans les encyclopédies grand public. Pourquoi?
Enciclopedia Encarta en espagnol dit qu'il fut fusillé pendant la guerre, mais ne dit pas par qui…..

RAMIRO de MAEZTU notable penseur, auteur d'essais comme DEFENSA DE LA HUMANIDAD, DON QUIJOTE, DON JUAN Y LA CELESTINA, ou LA CRISIS DEL HUMANISMO, avait aussi créé ACCION ESPAÑOLA. C'était peut-être son premier tort!


*Dar un paseo qui veut dire faire une promenade, était une phrase ironique utilisée par les miliciens qui emmenaient les victimes pour les fusiller au petit matin. Je crois d'ailleurs que les nationalistes utilisaient les mêmes mots pour les mêmes besognes.

* On pourrait penser que ce cas était isolé et rare. Il n'en est rien : un écrivain pro Front Populaire -dont une fondation "championne de démocratie" a pris le nom - créa un journal intitulé "A PASEO". Malheur à celui qui voyait son nom figurer dans ses colonnes !


Martínez Anido Severiano (1862-1938)
Gouverneur civil de Barcelone de 1920 à1922 se distingua dans sa lutte contre les anarchistes. Il aurait été l'auteur de "la ley de fugas" (loi de fuites) où on avait le droit de tirer sur tout fuyard. Loi très critiquée, mais dont tous les partis se servirent. Ministre de 1925 1930 pendant la dictature de Miguel Primo de Ribera, il dut s'exiler dans les premières années de la république. Chargé de l'ordre public pendant la guerre, il deviendra ministre de l'Ordre Public sous Franco en 1938 où il se tailla une si sinistre réputation que même la Falange protesta. Il mourut en 1938..


 

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