Persecution religieuse

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il y eu-t-il des judas pendant persécution en Espagne

 

Il y eu des judas pendant la persécution de la guerre d'Espagne ?

 

Dans les douze apôtres, il y avait Judas. Judas se pendit tourmenté par les remords. Il y a toujours eu et il y aura toujours des Judas mais je doute que tous se pendent, tourmentés par les remords.

Judas, ce nom est devenu synonyme de traître, mais le pauvre Judas méritait-il cela? Lui, tenaillé par le remord, finit par se pendre et on ne peut l'accuser que d'avoir manquer d'espérance et ne pas croire au pardon de Dieu. Son acte était horrible, certes, mais il s'était totalement repenti. Ce n'est pas le cas de tous les judas au cours de l'Histoire.
Bien au contraire, ce genre de personnes pense que le monde entier a tort et qu'eux seuls détiennent la vérité.

Y eut-il des Judas dans la guerre d'Espagne? Bien sûr qu'il y eut des judas. On trouve dans les livres traitant de cette époque quelques prêtres, qui collaborèrent ouvertement. En particulier, le père LOBO qui demanda une affectation aux services de propagande des révolutionnaires. Et qui, tout comme Judas, connaissait mieux les prêtres sinon l'un d'entre eux ? Qui pouvait utiliser mieux  que quiconque toute la psychologie et les faiblesse de ses "frères"? Son style de propagande fit, probablement, des dégâts considérables.

Il y eut le cardinal Vidal i BARRAQUER qui montra une notable soumission aux mesures anti-catholiques. Selon des historiens, il les aurait d'ailleurs lui-même soufflé aux gauches catalanes. PIO MOA par exemple, dit de lui "son catalanisme atteignait des limites proches du canular, puisqu'il disait qu'il ne voyait pas d'un mauvais œil la dissolution des jésuites, mais qu'une exception pouvait être faite avec la Catalogne. Selon lui les Jésuites Catalans n'étaient pas pareils et, bien sûr, ils étaient "meilleurs".
Ses appuis politiques lui permirent, non seulement d'avoir la vie sauve, mais aussi de participer à faire fuir des prêtres, militants  nationalistes catalans, vers Rome, alors que les autres prêtres non catalans ou non militants se faisaient tuer par grappes. Le massacre de ses frères ne lui posa apparemment aucun problème de conscience.

Le cardinal GOMA signala comment il avait fermement attiré l'attention de Rome sur le fait que les prêtres militants du catalanisme été sortis tous indemnes pendant que leurs frères étaient massacrés par milliers. Ils avaient été soigneusement recherchés et mis en sécurité par un des ministres du gouvernement de la Generalitat. GOMA exprima sa préoccupation au Pape en novembre 1936 : "parce qu'ils étaient là-bas sans rien faire et cela était dangereux pour eux- mêmes et qu'il convenait qu'ils s'occupent de quelque chose en Espagne"

Il y eu donc ces prêtres catalans qui se mirent à l'abri sans se soucier de leurs frères. Et qui répondirent que d'aucune façon, ils ne retourneraient en Espagne et qu'ils resteraient à Rome indéfiniment. Ce qui fit dire à GOMA, toujours en s'adressant au Pape : "Quel esprit sacerdotal! Avec raison il est tombé sur notre affligée patrie l'hécatombe que nous sommes en train de subir. Ces situations ne se forment pas de génération spontanée"

Le cas du clergé basque fut différent. Le nationalisme a toujours été très fort dans cette région de l'Espagne et quand le Centre arriva au pouvoir, dans cette seconde République, son souci d'unité nationale, lui fit repousser ses propositions. Les Basques, bien que profondément catholiques, eurent l'impression d'être rejetés. Au contraire, la gauche bourgeoise et démagogique d'AZAÑA, dans sa quête de voix, fut tout à fait attentive à leurs revendications. Cette situation rapprocha le Pays basque des dirigeants de gauche des autres régions et il n'y eu pratiquement pas de persécution. La propagande fit le reste. Les prêtres basques ignoraient probablement, ou tout au moins en grande partie, le massacre dont leurs frères étaient victimes dans la zone restée sous contrôle républicain.

A l'inverse, il y eu d'autres judas, heureusement très rares, traîtres à l'Evangile. Quelques ecclésiastiques s'enrôlèrent dans l'armée. Mais le pire ce fut un curé d’ Estremadura. Ce prêtre aurait obligé quatre miliciens et une jeune fille blessée à creuser leurs propres tombes avant de les enterrer vivants. A Badajoz, ce même prêtre aurait trouvé un milicien caché dans un confessionnal de la cathédrale et l'aurait abattu lui-même à coups de revolver. Des sites Internet l'accusent d'avoir dresser des listes de personnes à fusiller atteignant 750 personnes. Ce "prêtre" aurait du savoir qu'il agissait en totale contradiction avec l'Evangile qu'il enseignait. D'autres, une fois la guerre finie, pratiquèrent la délation  envoyant des personnes à la mort en sachant qu'ils auraient des jugements sommaires ou même pas de jugement. du tout. Osons espèrer qu'ils le faisaient sous l'emprise de la terreur et non sur celle de la haine ou par vengeance. Savaient-ils ces prêtres  et ces "catholiques"  que leurs comportements seraient utilisés, en le faisant passer pour une généralité, pour salir l'Eglise toute entière. Et ceci à l'époque bien sûr, mais aussi pendant des siècles tout comme on se sert encore de l'inquisition pour combattre la religion catholique ?
Le Christ lui-même a dit : "malheur à celui par qui le scandale arrive. Mieux vaudrait pour lui de s'attacher une pierre au cou et se jeter à la mer"

 


Date de création : 18/06/2008 @ 23:52
Dernière modification : 26/04/2017 @ 09:10
Catégorie : Judas
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