Persecution religieuse

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7ème argument: Le comportement du clergé avait détruit l'Eglise

 Argument-7

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C'est le comportement hypocrite du clergé qui avait détruit l'Eglise"

Faux:
A part quelques exceptions rarissimes, les victimes moururent sans renier leur foi et en pardonnant leurs bourreaux
MADARIAGA avance encore une raison pour charger les catholiques et décharger leurs assassins : Il dit que l'on pouvait entendre ce slogan dans la zone "rouge" "Les révolutionnaires ont détruit les églises, mais le clergé a détruit l'Eglise"

Et avant de poursuivre, on peut se faire cette toute petite réflexion : Si les ennemis de la religion accusaient le clergé de détruire l'Eglise, ils auraient du être ravis puisqu'il accomplissait à leur place le travail qu'ils avaient entrepris!

On a dit que le clergé pratiquait une doctrine routinière, sèche et sans contenu spirituel. Que les prêtres faisaient exactement le contraire de ce qu'ils demandaient à leurs paroissiens dans leurs sermons. En clair, on accusait l'Eglise de la plus grande hypocrisie. A croire ce slogan, les religieux étaient massacrés non pour défendre l'Eglise, mais pour l'avoir détruite.
Il est probable que certains prêtres et peut-être encore plus la hiérarchie pratiquaient cette religiosité hypocrite et creuse, mais il est impossible de lui donner un sens général.
La preuve ce sont les propres victimes qui l'apportent. Claudel parle de 16 000 morts et pas une apostasie. I'expression est certainement exagérée, mais elle approchait de la réalité : les victimes très souvent, acceptèrent les tortures et la mort pour ne pas renier leur foi et le firent en pardonnant leurs bourreaux. Il est clair que les catholiques n'avaient pas une foi superficielle. S'ils n'avaient pas eu une foi profonde, s'ils n'avaient pas vraiment cru en Dieu comment auraient-ils accepté de telles tortures et des morts aussi atroces? Quelle autre institution peut présenter un tel bilan de sacrifice, de pardon et de réconciliation ?

Même s'ils l'acceptent dans l'intimité, les ennemis de la religion n'ont jamais admis publiquement cette héroïque attitude . Il est très certainement dur d'admettre que ceux qu'ils accusaient de tous les déviations du monde, mouraient courageusement en les regardant dans les yeux et en leur pardonnant. Alors, ils ont essayé de noircir cette réalité : FRANCISCO AYALA, raconte : "on leur disait, par exemple, si tu veux sauver ta vie il faut que tu dises je chie sur Dieu ou que tu piétines un crucifix ou encore un tout autre blasphème. Et les pauvres le faisaient. On les tuaient alors tout de suite pour qu'ils aillent en enfer".
Apparemment les tortionnaires ne croyaient pas en Dieu, mais ils croyaient à l'enfer ! Non seulement ils voulaient tuer les corps – sur lesquels ils s'acharnaient encore après la mort- mais ils pensaient ainsi les envoyer en enfer pour l'éternité en les tuant immédiatement, avant qu'ils aient le temps de se repentir de ce qu'ils venaient de leurs arracher par la force ou par la torture.
AYALA ne cite aucun autre cas, mais il utilise l'imparfait pluriel pour faire croire qu'ils étaient une 
généralité
Dans le camp franquiste aussi on raconta que beaucoup des "rouges" fusillés se convertissaient au dernier moment, mais ceci n'était pas étonnant puisque la majorité d'entre eux avait eu une formation catholique dans leur enfance. Dans l'angoisse de la mort immédiate, certains pouvaient revenir à leurs croyances et voulaient mourir "dans la grâce" suivant l'enseignement traditionnel de l'époque

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Date de création : 17/06/2008 @ 14:45
Dernière modification : 23/12/2012 @ 09:59
Catégorie : Arguments
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