La Fédération des Communautés juives d'Espagne, la Conférence Episcopale Espagnole, la Commission Islamique Espagne et la Fédération des Entités Religieuses Evangéliques d'Espagne ont publié un communiqué commun pour exprimer "leur préoccupation et leur tristesse face aux constantes et réitérées offenses aux sentiments religieux des fidèles et demandent un respect mutuel entre croyants et non croyants".
Le pays s'est doté de lois pour dissuader, poursuivre et punir les manifestations les plus graves et extrêmes de ces comportements. Nous pensions avoir réussi à développer une sensibilité sociale partagée qui signale, exclut et ne tolère plus ce genre de comportements. Cependant nous considérons que ce n'est pas le cas, lamentablement avec la discrimination ou les délits de haine pour des raisons religieuses. Les offenses contre les sentiments religieux jouissent dans notre pays d'une tolérance sociale incompréhensible. En Espagne on profane temples et symboles, on se moque et on tourne en dérision les références les plus sacrées de la foi religieuse de millions de personnes en toute impunité et tolérance.
Prenons comme exemple les derniers carnavals où chrétiens, juifs et musulmans avec nos différentes sensibilités, partageons le respect ou la dévotion à Jesus, Marie et les saints des textes bibliques, nous observons douloureusement un spectacle honteux avec des provocations qu'aucun de nous aurait toléré si l'offense aurait été dirigée contre les sentiments ou valeurs d'autres collectifs.
Nous rappelons que la liberté d'expression, comme tout le monde sait, n'est pas un droit absolu. Elle a ses limites, comme tout droit, et on ne peut pas l'invoquer pour porter atteinte à une autre liberté ou un droit protégé par les lois, comme le sont la liberté religieuse ou les sentiments religieux clairement définis et protégés par notre législation
(les carnavals de Gran Canaria thème déjà utilisé l année dernière)